Les Loups d'Hideo Gosha n'est pas un mauvais film loin de là. Mais il est surtout la preuve dans mon cas que, dans le cinéma, on ne peut pas être touché par tout, tout le temps.
Cela fait maintenant une petite dizaine de jours que j'ai vu cette oeuvre et que je me décide d'écrire quelque chose dessus. Et il se produit cette chose où vous savez que lorsque vous êtes en plein visionnage du film, vous ne passez pas nécessairement un mauvais moment. Oh bien sûr, les lenteurs vous agacent un peu là où d'autres évoqueront un rythme lent mais recherché, un film posé qui prend le temps de faire découvrir les mentalités des personnages, leurs caractères, leurs sens de l'honneur, etc.
Vous constatez aussi que l'histoire souffle dans ce cas le chaud et le froid. Que la réalisation vous laisse de marbre, hormis par moment où là vous espérez enfin voir le film totalement lancé et vous toucher. Mais ce n'est pas encore le cas, car le rythme et l'intérêt retombent avant de retrouver un niveau qui vous raccroche encore à l'oeuvre.
Mettant en scène une histoire de yakuzas dictés par des codes d'honneur de samouraï, l'oeuvre tend à démontrer l'hypocrisie d'un monde, la loi qui y règne et comment certains qui y vivent doivent faire entre leur sens de l'honneur personnel et les conventions et codes qui dictent le mode de vie qu'ils ont choisi.
Oeuvre pas fondamentalement inintéressante mais qui me laisse dix jours plus tard l'impression que je n'en ai pas retenu grand chose, hormis quelques beaux plans ou séquences bien foutues. D'autres y trouveront largement leur compte.