Aaaaaaaaarh, on a beau savoir, c'est pourtant toujours aussi ronge-crâne de mater du Launois, l'esthète du vide. Cette fascination pour le néant filmique, ça questionne beaucoup la personnalité du responsable.
Vous aurez compris qu'il ne faudra pas attendre des Machines à sous un spectacle gorgé d'action et de rebondissement scénaristique. Non, c'est plutôt une ex-taularde qui marche dans un Paris d'une laideur à se flinguer (après la Haute et la Basse-Normandie, Bernard s'en prend à l'Ile de France) sur fond d'une unique musique tellement con qu'elle mérite d'aller droit dans le radio-blog Nanarland. Machination, transpiratiooon, résignation, machine ààà cons !
Heureusement, y'a Pedro, le mac le plus classe de Paris et sa démarche à la Aldo fourni avec balai profondément enfoncé dans le fondement. Le genre de gars qui se pisse sur les godasses devant son parterre de michetonneuses (en fait, il n'en a qu'une seule !). Georges Abtibol peut aller se rhabiller.
On a bien décrit les tentatives d'argotisation des dialogues (il va te croûter dans les pognes), parfait pour accompagner les plaintes de nos travailleuses du sexe. D'ailleurs, faut dire qu'il y a bien quelques scènes porno avec zizi dans zézétte, assez mal montées (la première séquence où Paulo fait jouir sa régulière est hallucinante d'hystérie), mais semblant bien concerner les mêmes acteurs.
Et Bernard Launois ne sait jamais s'arrêter dans son génie, en nous infligeant une fin en dépit de tout bon sens qui scotche au canapé (on sent bien venir un truc, mais ça surprend toujours).