Parmi les cinéastes allemands, Robert Wiene est certainement celui qui a poussé l'Expressionnisme au plus loin, surtout concernant les décors et éclairages. Les Mains d'Orlac en sont la preuve même si ce n'est pas aussi exacerbé que dans son plus célèbre long-métrage, Le Cabinet du Docteur Caligari. Wiene dans ses compositions de plans remplit parfaitement le champ en largeur comme en profondeur et plus on avance plus elles deviennent cauchemardesques et graphiques. Le film plonge dans la psyché torturée du héros, les visages des personnages sont crispés, les yeux exorbités l'approche de ce récit est porté vers la psychiatrie comme c'était souvent le cas dans ce mouvement.