L'actualité sur Les Mains négatives
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1979 • Court-métrage de Marguerite Duras
Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
1979 • Court-métrage de Marguerite Duras
Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
Pas compris mais aimé les images de Paris. C'était quand-même autre chose avant Annie Dingo #saccageParis
Le 15 sept. 2024
Le 14 sept. 2024
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1979 • Court-métrage de Marguerite Duras
Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
1979 • Court-métrage de Marguerite Duras
Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
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Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
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1979 • Court-métrage de Marguerite Duras
Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
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Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
1979 • Court-métrage de Marguerite Duras
Synopsis : On appelle « mains négatives », les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe sub-Atlantique. Le contour de ces mains – posées grandes ouvertes sur la pierre – était enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, la caméra, parcourt les rues de Paris désert, pendant les quelques minutes où la nuit s’estompe pour laisser place au jour. La lumière renaît, au fil de lents travellings, quand seuls les travailleurs domestiques et les balayeurs de rue occupent la scène. De la place de la Bastille aux Champs-Élysées, en passant par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix de Marguerite DURAS imaginant l’homme, venu peindre le contour de ses mains, posées grandes ouvertes sur la pierre. Ces « mains négatives » trouvées dans les grottes magdaléniennes. A ces images parisiennes d’un présent hors du temps, se superpose l’appel préhistorique de cet homme des cavernes magdaléniennes. Deux temporalités disjointes se télescopent et dialoguent. La plainte de la partition au violon d’Amy FLAMMER se mêle au cri d’amour dit par Marguerite DURAS. Un amour lointain, avant même que le mot amour n’existe. -- « Nous avons tourné à la mi-août, Paris n’étant relativement vide qu’une semaine par an. Pendant les 45 minutes du travelling entre six heures et quart et huit heures moins le quart du matin, à part une prostituée boulevard Magenta, on n’a rencontré que des Noirs, quelques femmes de ménage portugaises du côté de l’Opéra, celles qui nettoient les banques, quelques loubards aussi, quelques sans-abri. Depuis l’Indochine, depuis ma jeunesse, je n’avais jamais vu une telle population coloniale réunie dans un seul endroit. L’amour c’est à eux qu’il s’adresse. » (Marguerite DURAS) -- Tout comme pour CESAREE (1979), les images du court métrage LES MAINS NEGATIVES (1979) sont issues de la matière inexploitée du long métrage LE NAVIRE NIGHT (1979) de Marguerite DURAS. Marguerite DURAS recompose ici ces rushes pour évoquer – en voix off – Césarée, une ville où résonne le souvenir de Bérénice. -- Le 21/11/1979, est sorti dans les salles, un programme, intitulé AURELIA STEINER, regroupant 4 réalisations de Marguerite DURAS : Le moyen métrage : o AURELIA STEINER II (VANCOUVER) (1979) (50min.) et les trois courts métrages : o AURELIA STEINER (MELBOURNE) (1979) (28 min.) o CESAREE (1979) (11 min.) o LES MAINS NEGATIVES (1979) (14 min.)
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