George Clooney réalisateur ça n'a pas toujours été ça. Il peut faire du bon « Confession d'un homme dangeureux » ou du moins bon « Good Night and Good Luck », mais dans tous les cas, Monsieur What else aime deux choses : le blabla et les ombres.
Dans Les Marches du Pouvoir, il en use et abuse. Il est en effet subtil de montrer la « face cachée » du héros par un jeu de pénombre bien senti. Ça l'est beaucoup moins quand ça ressort dans un plan sur deux. Il aurait mieux fait de pendre une pancarte autour du cou de Gosling avec écrit « Attention je suis un agneau qui se transforme en loup ». Ça aurait aussi évité à mon cher Ryan (oui mon, mais je prête mes jouets) de devoir jouer au regard le plus vide, le plus surpris ou le plus revanchard. Il joue bien des yeux, il faut l'avouer.
Le film dans son ensemble est creux, plat, sans surprise, tout cela malgré un casting en or. Paul Giamatti et Philipp Seymour Hoffman en font le strict minimum, Clooney est transparent (à la base apparemment, le personnage qu'il incarne n'existait pas dans la pièce, il aurait mieux fait de le rester) et Evan Rachel Wood est moche. Reste Ryan pour lequel je n'ai plus aucune objectivité donc je dirais qu'il était bon, beau et ultra sexy. Je pense que ça vaut bien 4/10 quand même.
Dans la même veine du petit naïf qui vient croquer le gros méchant en piétinant tous ses beaux idéaux, on a vu (largement) mieux.