Pas une once d'ennui dans ce film d'aventures. On dirait même de capes et d'épées.
L'histoire file joyeuse et trépidante d'une péripétie à une autre, d'un endroit à un autre. On traverse la France, on rencontre de belles femmes et des ennemis sombres ou idiots, des alliés d'un moment, et on arrive à la fin de cette heure et demie ravis d'avoir vu une comédie d'aventures bien menée.
C'est avec plaisir que les acteurs semblent jouer là-dedans. A l'occasion de la mort de Belmondo, j'avais fait une trilogie de visionnage et de critique de l'époque Bebel. Peu convaincu de la qualité des films et, sans remettre ses talents d'acteur, légèrement fatigué du cabotinage habituel. Ici, ça cabotine, certes, mais la qualité filmique est au rendez-vous. Le ressort est souvent le même, scène après scène : le gars déboule un peu inconséquent comme un chien dans un jeu de quille à chaque nouvel endroit, il a un objectif à chaque fois, et il ne fait que le poursuivre. L'innoncence tranquille et décidée fonctionne parfaitement. Mais quel délice, que Marlène Jobert. Et tous ces seconds rôles des années 60-70, les Georges Beller, Patrick Préjean, Sami Frey. Du cinéma français aux antipodes de la nouvelle vague et tellement plaisant.
Et puis, la réalisation est au rendez-vous. Les bastons sont tellement mieux réalisées que dans les films précédemment critiqués, les courses poursuites tellement plus dynamiques et bien montées. C'est du plaisir à l'état pur.
Et puis, avouons-le, le fait qu'un bon tiers du film se passe à Nantes a encore ajouté à mon plaisir. C'est du chauvinisme, oui et ? Tu vas faire quoi ?
D'ailleurs, hop, j'augmente la note de 7 à 8.