La famille Solomon débarque dans une ferme isolée, achetée avec leurs dernières économies, dans le but de cultiver le tournesol.
Mais soudain, la jeune Jess et son petit frêre Ben, sont témoins d’évènements étranges et se trouvent nés à nés avec des créatures malfaisantes.
Saperlipopette, la ferme est hantée ! Un crime terrible s’y est produit des années auparavant.
Que faire ?
Armés d’un scénario d’une originalité ébouriffante voici le grand retour des frères Pang à la réalisation. Mais cette-fois ci de l’autre côté du Pacifique, à Hollywood, avec une bonne grosse commande de derrière les fagots.
Quand on connaît le travail d’Oxide et Dany Pang, on a tout de suite quelques appréhensions bien compréhensibles il est vrai.
Et quand on connaît la capacité des américains à débaucher les réalisateurs asiatiques en vogue ou encore à adapter leurs succès, on se doute également du résultat.
Généralement c’est très mauvais.
Le problème avec les frères Pang, c’est qu’ils étaient déjà mauvais avant.
C’est une avalanche de clichés qui s’abat sur le pauvre spectateur. Tout y passe ou presque.
Les violons grincent, les portes claquent, la sueur perle sur des fronts soucieux, on sursaute à l’instant prévu, le doigt sur la couture du pantalon. C’est une petite machinerie bien huilée puisque vue, revue, déclinée et éprouvée cent fois.
On s’ennuie ferme chez les frangins et on aime à le faire partager.
Recyclant tous les plans les plus bateaux de leur filmographie, les Pang déroulent leur nanar avec application, confortés par une équipe d’acteurs convaincus que « les frères Pang ont une vision singulière ».
Dylan Mc Dermott et Pénélope Ann-Miller forment un beau couple d’endives, charisme absent. Kristen Stewart au regard buté nous la joue ado rebelle, comme toujours, serrant les mâchoires et écarquillant les yeux comme jamais. Le meilleur acteur de la bande est le bébé mutique (joué par les jumeaux Evan et Théodore Turner) dont le rôle consiste à pointer les fantômes du doigt en babillant.
Ah j’oubliais les corbeaux (ce sont eux les « Messagers », au cas ou vous sortiriez de la salle en vous posant la question). Oiseaux fort bien exploités dans de nombreux films mais qui font piètres figures ici.
La seule interrogation est la suivante : Pourquoi n'avoir pas sorti cet objet directement en vidéo ?
Et bien parce qu'il a rapporté 35 millions au box-office américain pour un budget de 16 millions.
Fort heureusement en France il n'attirera que 53 000 spectateurs, dont moi, bonne poire, en souvenir de Bangkok Dangerous, le seul film regardable de l'oeuvre des Pang (en duo ou en solo).