"Les Misérables" pour les nuls - Tome IV : L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis -
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que c'était un peu chaud en 1831 dans la capitale.
Ca conspirait de partout, ça manoeuvrait, ça serpentait, ça trahissait. J'peux te dire que Jean-François Copé aurait pris un pied monstrueux.
Chez le populo ça bouge aussi. Les ouvriers, les étudiants, les va-nu-pieds, tout le monde se regarde dans le blanc des yeux sentant bouillir la cocotte Révolutionnaire et aiguisant leurs fourches paysannes avec les dernières baïonnettes Bonapartistes.
Notre jeune puceau Marius, de son côté, s'est carapaté de la masure Gorbeau où l'odeur d'embrouilles lui filait la nausée.
Il squatte chez son pote Courfeyrac où il se désespère un petit peu notre priapique.
Son pote remonté comme un coucou Suisse est prêt à tout foutre en l'air, les bourges, les curés, Louis-Philou himself. Tout le monde au feu !
Mais notre Marius n'est pas trop dans le délire de reprendre la Bastille sur le coup. Notre Marius lui ce qu'il veut c'est pas mourir puceau, bordel.
Il pense à sa Cosette et se masturbe 7 à 8 fois par jour, chose que Totor omettra de développer.
Il tourne, il erre, rien à foutre de la Révolution.
C'est pas la Bastille qu'il veut faire tomber notre boutonneux, oh non. C'est la petite culotte du pépin qu'il veut envahir, c'est son soutif' qu'il veut faire tomber. Lui faire sauter l'arsenal avec son canon de la garde Républicaine. Qu'elle soit sans défense pour qu'il puisse investir les lieux. Faire sauter le pont-levis avec grand fracas où même déverrouiller la porte de derrière, à la filou, pour laisser entrer les troupes.
Elle est là SA Révolution !
Mais la chance tourne !
Un jour qu'il en était à son 6ème "cinq contre un", Eponine la dernière des Thénardier qui est pas mal love de notre Marius, lui propose de l'amener devant chez le pépin. Sa rivale. Va comprendre les femmes , toi !!
Pendant ce temps-là, notre Jeannot et Cosette s'étaient arrachés du couvent à la mort du vieux Fauchelevent.
Le voeu de chasteté c'était pas trop pour notre pépin, et pis ça arrange notre Marius.
Les voilà installés Rue Plumet.
Notre pépin de son côté a pas chômé. De gamine anorexique en haillons puants, elle s'est transformé en jolie petite jeune fille avec plein de courbes appétissantes qui débordent de sa robe et qui avaient déja sauté au slip de Marius à l'époque du jardin du Luxembourg.
Pis elle l'avait repéré, à notre Marius, la pitchoune. Tu m'diras avec la bosse qui ornait la braguette de son pantalon, tu pouvais pas le manquer.
Mais notre Jeannot on lui fait pas ! Il a compris le manège, l'ancien.
Et il pas envie qu'un jeune merdeux vienne lui piquer sa "fille". Non mais !!
Profitant d'un voyage de notre Jeannot, Marius rôde autour de la casbah du pépin en roucoulant suavement tel un sosie de Julio Iglésias dans une maison de retraite.
La petite est sous le charme. C'est l'heure de la soupe de langues. Notre pauvre Marius ne pourra jamais ravoir ses sous-vêtements et se fera plâtrer la langue pour une bonne dizaine de jours.
Alors que nos 2 amoureux se pelotent à s'en brûler les pognes. Le petit Gavroche se démerde pour faire sortir de taule papa Thénardier.
Le Thénardier qui a dèja conçu un sale coup et qui veut s'faire une fois de plus notre bon Jeannot.
Mais comme un bon vieux "Bip-Bip et le coyote", Thénardier va encore se péter les dents sur la rude carcasse de Valjean.
C'est sa propre fille: Eponine, qui fera tout capoter en menaçant de les balancer aux condés.
Notre Jeannot, il en a plein les balloches. Il décide une fois de plus de s'arracher, mais en Angleterre. Loin. Loin de ce bordel !
Quand le puceau apprend ça, le slibard lui tombe aux chevilles. Il décide d'aller voir son grand-père qui l'avait viré à coups de pied au cul comme ce pauvre Christophe Maé de son cours de chant, pour lui demander la main du pépin.
Mais le vieux lui fait le même coup que le prof de Français de Franck Ribéry et le refout dehors avec un grand coups de pieds dans les burnes.
Quand Marius débarque rue Plumet. Plus rien. Fini les jeux de mains. Finis les nibards. Il en chiale le môme.
Au loin il entend des fusillades, des canonades. C'est parti.
La Révolution ne s'est pas faite dans son slip, mais elle se créer dans les rues. Il y court !
Quand il débarque aux halles. Il voit le Gavroche rayonnant avec un flingue rutilant qu'il a chouré à un perdreau.
Il voit une barricade se construire dans le bruit et la fumée.
Il voit ses potes armés jusqu'au dents tel un Charlton Heston sortant de sa dernière conférence de la NRA.
Et puis ça part de partout. C'est la Révolution !!
Javert venu renifler la poudre et flairer le cul des rebelles, en prend pour son grade et sera ligoté à un poteau, assommé de beignes et désigné à la vindicte populaire.
Eponine mortellement blessée aura juste le temps de filer un petit mot à son Marius adoré, lui avouant son amour et l'endroit où se trouve sa rivale Cosette.
Un bordel, j'te dis !!
Le Jeannot est dans les parages aussi est attend comme un soulagement malsain la mort du puceau, et voyant le mot de Marius disant qu'il veut mourir par amour, il est à 2 doigts de faire péter le champagne le galérien.
...Voilà....
Alors là, le Totor il joue de facilité.
C'est facile de créer des centaines de persos, de les paumer au fil des histoires de ces 4 tomes...et puis par magie, les faire réapparaître. Hop! Tout le monde est là !
Tout les personnages importants et secondaires sur 20 m2.
200 personnages sur cette putain de barricade en train de faire des doigts à des flics à cheval.
...Ben tiens ! Va résumer, toi !!
A suivre ...
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