"Les Mystères de Paris" , je l'avais découvert en série télévisé en 1980 (et non celle de 1961 réalisé par Marcel Cravenne ) diffusé alors sur TF1 . Quand à la version de 1962 (je n'ai pas connu celle Jacques de Baroncelli réalisé sous l'occupation) , je ne l'avais pas vu dans son intégralité . Et tout récemment je me suis rattrapé lors de sa diffusion sur ARTE (pendant les fêtes de fin d'année) ou plutôt , je l'ai vu en replay. Et il est vrai que l'adaptation cinématographique de 1962 diffère de la série . C'est dans la présentation que sa diffère. Dans le film d'Hunebelle , on nous présente directement le baron Rodolphe Sombreuil (Jean Marais) qui sous l'habit d'un homme du peuple part à la recherche de Marie Godin( Jill Haworth) , la fille d'un ouvrier (Charles Bouillaud) dont il a causé la mort involontairement ... Alors que dans la série on nous présente le Rodolphe (Sigmar Solbach) comme un ouvrier au passé trouble, parcourant les bas-fonds de Paris pour venir en aide aux miséreux. Un soir, il devient le protecteur de Fleur-de-Marie( Christine Deschaumes), en jeune orpheline ( et non plus en fille disparu de cet ouvrier) que la misère a conduite à la prostitution. Vu que je n'ai pas lu livre d'Eugène Sue , je ne sais pas qui d'Hunebelle ou de Michel se rapproche ou reste fidèle au roman . Et je ne sais pas pourquoi , j'imagine que la série de 1980 rend plus fidèle le roman d'Eugène Sue . Mais j'ai le souvenir de cette mini-série de 52 minutes par épisodes (six heures lorsqu'on réunie tout les épisodes) d'un décor qui me semblait un brin trop propre dans ses quartiers miteux de Paris , tout comme la réalisation d'Hunebelle rendant trop bien de jolie couleur au décor ainsi qu'aux costumes . À l'image on ne sent pas l'odeur de la crasse (au deux sens figuré le mot "sentir"). En quelque sorte c'est une forme de film de cape mais sans les épées pas plus que de chevauchées, de poursuites armées ni de duels en revanche il y a des coups de mandales qui partent direct dans la gueule de ceux qui le cherche des noises . Dans la forme , le style "cape et d'épée" reste inchangée . La encore , Jean Marais entend tenir tous les risques que ce rôle pouvait comporter, quelles que fussent les difficultés physiques de la scène à tourner. Il n'acceptait pas de doublure par honnêteté envers les spectateurs et puis non plus c'est pas un pédé ! Mais non , bien au contraire...Qu'est-ce que j'ai écris là (ben oui Jean Cocteau et Jean Marais . Tu l'avais oublié ça, imbécile!)! . Comment je vais faire pour rattraper le coup ? Ah oui : "Et puis , il prouve qu'il en a dans le pantalon (ha!ha! pas mal!? euh pas vraiment -ben merde- EUH..ben , je m'excuse) ! Et comme (presque) d'habitude , les acteurs qui jouent à côté de Marais et la petite équipe constitué de celui-ci , on retrouve Raymond Pellegrin , Noel Roquevert ou bien encore l'actrice Dany Robin et un Guy Delorme dans une très courte apparition ou pour une rare fois ne joue pas le rôle du méchant . Mais celui que j'ai préféré , c'est Jean le Poulain dans le rôle d'un ancien maître d'école (du moins c'est comme cela qu'il se présente) des plus canailles . Et il y a aussi de l'humour (dialogues de Jean Halain) comme cette séquence ou Jean Marais ayant réussi à s'évader d'une noyade du au complices du Baron de Lansignac (Raymond Pellegrin) et retournera la situation avec la complicité de Pierre Mondy armé .. Mondy brandissant justement un pistolet vers un des cinq brigands (Jean le Poulain) en lui disant : "Et fais pas de faute , hein maître d'école ... Sans ça j' t'envoie au coin pour l'éternité .." Ou bien encore dans la même séquence ou nos cinq brigands avoir la corde au coup (dans les deux sens figurés) , et l'un (ou plutôt l'une puisqu'il s'agit de l'actrice Renée Gardès incarnant le rôle de La Chouette ) d'eux hurlant (e) : "Et nous , qu'est-ce qu'on va devenir ?"
Et Jean Marais conclu avec un : " Si je retrouve Marie saine et sauve , je vous enverrai vous faire pendre ailleurs !"
"Les Mystères de Paris" , réalisé par André Hunebelle , est un film dialogues datés pour ne pas employer de mot comme "dépasser" , tiens un peu en haleine son scénario en émettant une critique sur la bourgeoisie de l'époque et à sa réalisation en séance technicolor ne manquant pas d'intérêt . Et franchement , de vous à moi , entre la série de 1980 et l'adaptation de 1962 , j'ai largement préféré la mini-série réalisé par André Michel (malgré le décor pas assez représentatif de la pauvreté) .