Netflix s'empare du sujet des réfugiés, et que nous sommes chanceux ! C'est pourquoi on leur donne 2 points quand même, peut-être que ça fera chialer dans quelques chaumières.
Le sujet avait matière à nous intéresser, vous imaginez participer aux JO quel accomplissement personnel, quel but ultime ! Parfois des entraineurs croient en vous et vous aident à accomplir vos rêves les plus singuliers.
" Ouais attends … c'est quand même tiré d'une histoire vraie.."
Oui oui, les classes sociales dominantes peuvent se retrouver en situation de quitter leur pays et franchir toutes les étapes de ce long chemin de traverse. Certes, plus rapidement que certaines, mais elles le font quand même, de toute façon dans le pire des cas, elles peuvent nager pour traverser la mer, donc nous ne sommes pas trop inquiets pour elles.
Citadines aisées et chrétiennes de la capitale Syrienne conversent entre l'arabe et l'anglais au gré du vent. Le cousin a d'ailleurs un anglais de Brooklyn des quartiers chics. Aucune compassion de la production pour la population syrienne musulmane que l'on entrevoit, parfois, sûrement pas assez rentable.
Au niveau de la forme, il y a rien à redire, comme d'habitude des jolies couleurs, pleins de figurants, la réalisation a sortie le grand jeu mais on commence à en avoir l'habitude. Et cet anglais, mais quel anglais magnifique :)
Le reste est constamment surfait, on voit que le Réal s'est attaché à la beauté de ces acteurs, aux musiques du moment, aux principes capitalistes de la réussite personnelle, du courage etc. "Lui, il s'est fait tout seul, il a travaillé plus que les autres, c'est normal qu'il ait réussi."
Film très gênant, qui traite de la question fondamentale du traitement des réfugiés mais qu'on entrevoit à travers une certaine classe sociale et de toutes ses valeurs qui en découlent. Bref, on ressent beaucoup de malaise, surtout quand on commence à leur envier l'ambiance (festive) installée dans le camp en Allemagne de réfugiés.
Les méchants serbes, les gentils allemands, tout est implicite, mais on a bien compris le message.
Netflix nous avait enseigné l'écologie et le réchauffement climatique avec Dicaprio maintenant on le droit à la question migratoire.
Parfait pour ceux qui veulent s'intéresser à des thématiques sociales s'en trop se "prendre la tête", je m'engage, mais pas trop quand même.
PS : Vous pouvez regarder "Libre" de Cédric Herrou ou "Welcome" avec Vicenzo Lindon, au moins on sortira un peu de ces clichés.