Les nanas jouent et gagnent (quel titre français débile...) est une comédie fin des années 1970 début des années 1980 restée dans son jus. Proto Desperate housewives avec des personnages féminins moins irritants et des conjoints moins sympathiques, Les nanas jouent et gagnent met en scène Jane (Susan Saint James), Elaine (Jane Curtin) et Louise (Jessica Lange) et leur ras la frange de la conjoncture économique... la vie est de plus en plus chère et leur rustauds de (ex) maris soit rechignent à payer leur pension soit leur envoient le fisc. Seule solution faire main basse sur le cash de la loterie organisée par le centre commercial du coin.
Le principe n’est pas nouveau mais reste fun, l’exposition est, elle, un peu longue. L’ambiance femme au foyer/mère-débrouille est pourtant pas mal posée, en particulier lorsqu’elle transpire au-delà des personnages principaux, mention spéciale à cette maman qui réprimande le marchand de chaussures qui veut se débarrasser de la paire de chaussures usées de son gamin qu’il vient de chausser : « Vous êtes fou ?! ce sera pour son petit frère ! ». Mais dès que ça touche aux personnages principaux, ça patauge un peu.
L’ensemble du film, du reste, soufre d’un déséquilibre au niveau du rythme et d’une certaine timidité en termes de gags et d’idées qui ne sont pas poussés jusqu’où ils pourraient l’être. La séquence au cours de laquelle Jane, Elaine et Louise échafaudent leur plan lors du match de baseball du rejeton de l’une d’entre elles se termine avant même d’avoir commencé. Et ce même si le père du gamin se crêpe avec son ex-beau-père. Idem pour l’entraînement psychologique au vol.
Sympa mais sans plus.
Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 29 ingrédients repérés
Personnage > Agissement
Pique une crise de nerf – Course-poursuite > Défonce volontairement un portail avec son véhicule – Famille > Jette sa bague – Montre un truc du doigt – Use de son charme féminin sur un flic
Personnage > Caractéristique
Vie personnelle > Problèmes familiaux/de couple
Personnage > Citation
Précise > « Rien de personnel » – S’inquiète > « Oh mon dieu ! »
Personnage > Héros ou héroïne
Se recentre ou évacue sa frustration au bar (ou au fond d’un verre)
Personnage secondaire
Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive – Foule qui se jette sur des billets en liberté
Réalisation
Média > Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Calembour – Coup de feu parti par accident (gag) – Pipi, caca, prout – Ses aveux sont pris pour une blague/une élucubration
Scénario > Contexte spatio-temporel
Endroit en surplomb de la ville où les couples viennent en voiture se bécoter
Scénario > Dialogue
Citation d’un personnage célèbre – Foule en délire
Scénario > Ficelle scénaristique
L’univers est petit – La chatte à Maurice (ou anti-chatte à Mireille)
Scénario > Situation
Loose > Se fait larguer sur répondeur/messagerie – Passion > Moment d’intimité interrompu
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte > Coup de poing pouet-pouet
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Femme effrayée par un insecte ou un rat – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères – Outrage sexiste > Siffle une femme
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais