Who makes these rules anyway ?
J'ai longtemps cherché un film comme celui-ci. Je ne vais pas répéter ce que Prodigy a déjà écrit dans sa propre critique : du conformisme, de la difficulté d'aimer, d'un premier aperçu dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
Il me semble néanmoins qu'il y a là davantage qu'une simple réflexion (quoique très poignante) sur la normalité, la relativité (voire l'absurdité) d'un tel concept. Car il s'agit surtout de cela : "the hopeless emptiness", de l'absurde que l'on tue à grands coups de routine, en vain ; du néant, qui, par définition, ne saurait disparaître. De la vérité, la vérité crue et insoutenable ; de "la vie à découvert", comme dirait Patocka. Une vie que rares sont prêts à assumer ; seule April, finalement, en eût été capable. Un film sublime, qui mêle horreur et fascination sans l'ombre d'un doute, mais qui me laisse malgré tout un goût de "trop peu", ou de "trop", je l'ignore (peut-être parce que je n'ai pas encore bien atterri).