Avec Les Noces rebelles le réalisateur américain Sam Mendes tente de nous refaire le coup d'American Beauty ! Il récidive dans la chronique familiale et de couple tout en transposant celle-ci dans les années 50. Attention car Mendes ne tombe toutefois pas dans le piège de la pâle copie, les deux films sont différents. Ici pas une once d'humour par exemple, puis l'atmosphère quasi onirique, fantasmatique cède la place à un réalisme romantique qui permet d'appuyer sur la description d'une époque de l'Histoire des États-Unis bien que le récit soit apolitique, l'époque du conformisme à outrance. C'est avant tout une histoire sur le couple moderne (enfin milieu XXème), sur ce qui peut clocher, sur l'utilité du divorce et sur les tromperies et pourtant les deux personnages au bout d'une heure semblent tourner en rond. À la limite personnellement les personnages secondaires m'intéressent plus que les deux principaux trop concentrés sur leur couple en pleine déliquescence, en particulier celui joué par Michael Shannon en mathématicien sans filtre (sans hypocrisie en fait) et dérangé. La mise en scène est assez typique de Mendes, les travellings sont plutôt inspirés dans des décors et une production de luxe. D'ailleurs la production permet un casting de prestige, l'argument commercial de ce film résidait dans les retrouvailles entre DiCaprio et Winslet, mais le reste de l'affiche à de a gueule également.