Le scénario aurait sans doute donné quelque chose si on avait confié la réalisation à quelqu'un qui connaissait son métier ! Parce que là, à part le merveilleux sourire de Julia Roberts, il n'y a strictement rien à sauver ! L'exposition censé nous montrer le mal-être de Julia se résume à une paire de baffes et à un accès de maniaquerie de la part du mari. Sans doute conscient de la pauvreté de ce qui précède, le réalisateur tente de se rattraper de la pire façon qui soit dans un abominable champ contrechamp où la malheureuse raconte sa vie à la première mémère venue. Puis tout est à l'avenant, on a droit ensuite à l'amoureux gnangnan qui ne sait pas jouer, à un doigt d'intrigue policière avec des ficelles si grosses qu'on dirait des poutres et un final digne des pires slashers. Quant au fond, c'est d'un manichéisme primaire : on a le vilain monsieur, mais alors très vilain, le gentil monsieur, tellement gentil qu'il en est niais, et la pauv'fille qui s'en sortira parce que la femme est l'avenir de l'homme. Poubelle.