Une jeune femme décide quitter son mari violent en simulant une noyade ; elle disparait ainsi de sa vie pour récupérer la sienne, avec une nouvelle identité.
Énorme succès à sa sortie, comme quasiment tout ce que touchait Julia Roberts à l'époque, Les nuis avec mon ennemi est un thriller comme il s'en produisait au début des années 1990, le plus célèbre étant Basic Instinct sorti l'année d'après, Jerry Goldsmith composant la musique des deux films d'ailleurs. Mais ici, point de scène chaude, on ne voit rien, et ça n'est pas l'intérêt, sauf de montrer une cellule familiale désagrégée à cause de la toxicité du mari, joué par Patrick Bergin, maniaque, perfectionniste, et qui n'hésite pas à battre sa femme parce qu'elle a regardé un autre homme alors qu'en-dehors, ils ont tout du couple parfait.
Je dois dire que la première partie du film, jusqu'à la (fausse) noyade, est la plus intéressante, car la suite se rapproche justement du thriller classique, mais qui semble étrangement s’accélérer au fur et à mesure de son conclusion, pour finir sur quelque chose de totalement convenu.
Dommage en fin de compte, car cela partait bien, et Julia Roberts y est assez bonne dans un registre situé pour une fois en-dehors de la comédie romantique.