Ah l'époque où l'on croyait que le zoom c'était classe !
Lorsque le logo de la société de production (?) est une femme nue avec du sang qui ruisselle de son cou comme si elle avait été mordue par un vampire on se dit que ça ne peut pas être un mauvais film, première impression confirmée lorsque le premier plan est une fille qui court nue dans la forêt. Un programme qui s'annonce riche en émotion si vous voulez mon avis.
Sauf que ça se gâte dès le long générique où des noms défilent devant une voiture à l'arrêt pendant cinq minutes, de quoi bien se faire chier. Après tout pourquoi s'emmerder à faire un truc qui ne pousse pas le spectateur à se maintenir éveillé ? C'est trop mainstream ! Et là on a l'idée de cinéma du siècle, on zoome sur la voiture et la caméra ressort de l'autre côté en faisant un dézoome sur la plaque d'immatriculation. Dire que c'est dégueulasse et surprenant serait un dangereux euphémisme.
Et tout le film est comme ça, par exemple le réalisateur croit que les zooms c'est cool alors il en met plein, on en a partout. On en a un qui est génial, on part d'un gros plan sur une fille habille et en dézoomant elle perd ses habits. Cool.
Bon après au niveau de l'histoire c'est tellement le bordel que c'est incompréhensible. Le personnage principal raconte parfois des événements pour expliquer des trucs évidents, mais expliquer ce qui se passe, qui est qui, ce qu'il se passe, ça non, ça nuirait à la qualité du film. Du coup on a un bordel innommable. Et lorsqu'on ne suit pas un truc aussi mou et kitch, ben forcément, on s'ennuie. Ben ouais malgré les scènes qui sont uniquement là pour foutre les actrices à poil pour rien, le film est vraiment chiant.
Au début je pensais que les nombreux Jesus Franco que j'avais pu voir m'avaient permis d'apprécier ce charme kitch désuet, mais c'est juste pas possible.
Après je ne peux pas nier le potentiel nanardisant du truc, parce qu'il n'y a pas grand chose qui est réussi dans le film et environ tout qui prête à sourire, ouais mais c'est mou et pénible !