Plus on est de fous, plus on vit.

Ce film est un renversant pied de nez, grisant mais éperdu, à la véritable folie des hommes que sont la guerre, la violence, la dictature. Une révolte absolument prodigieuse, une insurrection inouïe. Honnêtement, on en prend plein la gueule. Un peu trop même, le déchaînement étant parfois un peu tapageur.
Dans une Tchécoslovaquie dévastée par la guerre, où la dictature empêche toute couleur, toute fantaisie, bref toute vie, il y a un miracle. Ou un ouragan. Une bande de fous se livrent à la seule chose raisonnable: le foutoir. Et quel foutoir, vivifiant, étourdissant, jouissif. Et tragique. Car cette exubérance déchaînée est une fuite, une tentative pathétiquement virulente et artificielle de faire survivre... la vie, dans un cimetière morne, absurde, et insoutenable, héritage du siècle des dictatures et d'Auschwitz.
Une claque. Dommage cependant que le joyeux foutoir soir un peu poussif sur la longueur.