J'y croyais pas tellement mais je me suis laissé tenter parce qu'un film d'épouvante destiné à un jeune public, c'est devenu trop rare... et ben c'est pas trop mal en fait !


L'intrigue est bien articulée ; on regrettera une forme de répétition durant les 2/3 du film, avec une progression très mince, mais ça reste divertissant. Le dernier tiers est en revanche riche en informations et révélations, permet ainsi de mieux approfondir cet univers de sorcières (passé quelques explications un peu trop longues et plates). Les personnages sont intéressants, ne trouvent leur pleine utilisation que dans le dernier tiers hélas, mais restent sympathiques à suivre avant cela. Les conflits sont présents et les résolutions plutôt bien pensées (avec un effet de cascade, c'est-à-dire qu'une résolution peut mener à un conflit plus tard).


La mise en scène est plutôt efficace : la caméra suit bien les personnages et le réalisateur exagère bien ses effets pour renforcer l'épouvante. Cela fait penser à chair de poule par moment, c'est quand même chouette. Les décors sont chouettes mais manquent de certains détails (par exemple les couloirs en bonbons, pourquoi ne pas les avoir rendu plus gluants et collants?) ; ceci étant dit, l'appartement est assez bien designé, les pièces sont reconnaissables et comment ne pas éprouver un sentiment d'exaltation face à cette immense bibliothèque? Les acteurs font le boulot, les costumes sont bien choisis. Les effets spéciaux numériques ne sont pas tous top, mais globalement ça reste regardable, car ils sont finalement bien dosés. Ce qui marquera le plus, et c'est très positif, c'est la mort très gore de la sorcière.


Vous allez me dire gore ? Un film pour enfant ? Et oui ! Et figurez-vous que la prod a eu recours à un truc très vieux : remplacer le sang par un fluide coloré ! C'était le cas de Street Trash par exemple, où les gens fondaient dans un arc en ciel de couleurs. Ici, c'est un peu le même cas puisque la sorcière en question souffre d'une infection aux bonbons... ce qui veut dire que sur sa peau se sont greffés des gélatines de diverses couleurs et que lorsqu'on la voit fondre dans le four à la fin, ce sont des gros plans de bonbons en train de fondre que l'on voit. C'est d'ailleurs un truc que je ne comprendrai jamais : on ne voit pas le sang, mais psychologiquement, on sait que c'est trash, alors pourquoi les censeurs sont-ils aussi cons? Peut-être parce que la psychologie est un facteur trop abstrait et surtout c'est très subjective, alors qu'un plan avec du sang rouge, ça ne laisse aucun ambiguïté sur sa violence.


Bref, chouette petit film, qui est juste correct durant les deux premiers tiers, mais qui termine très bien, assez pour espérer ne pas avoir de suite afin qu'on laisse cet univers tranquille.

Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 14 oct. 2021

Critique lue 384 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 384 fois

2

D'autres avis sur Les Pages de l'angoisse

Les Pages de l'angoisse
Fatpooper
7

Les contes du sommeil

J'y croyais pas tellement mais je me suis laissé tenter parce qu'un film d'épouvante destiné à un jeune public, c'est devenu trop rare... et ben c'est pas trop mal en fait ! L'intrigue est bien...

le 14 oct. 2021

2 j'aime

Les Pages de l'angoisse
DavidANantes
7

Étonnant

Un petit film à cheval entre le conte pour enfant et le film horrifique. Des effets spéciaux pas si mal, un bon rythme, des bon sentiments, un amusant raccord avec Hansel et Gretel.... une bonne...

le 7 juin 2022

1 j'aime

Les Pages de l'angoisse
THobbes
7

Pour jeune public

Il est difficile d'être malveillant devant un tel contenu. Tout, en effet, est dirigé vers un jeune public. Cela peut avoir quelques effets déroutants au début, mais très vite, on s'aperçoit de...

le 24 oct. 2021

1 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

121 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55