Le film déroule son histoire à travers un montage non-linéaire melant 3 époques differentes et autant de protagonistes et parle de drogue, d’amour, de sexe, de fête et de deuil.
👉 Qu'est-ce qu’on en pense ?
_ Les images sont magnifiques, la nature du Brésil, son bord de mer, son festival trans, ses maquillages, la beauté plastique du casting principal comme des figurants, les scènes de clubbing à grand renfort de projection, de mapping et de laser méritent d’être vus sur grand écran, avec une qualité maximale.
_ L’économie de dialogue : pas de long échanges plan-plan ou cul-cul. C’est déjà ça, ceci dit entendre les personnages parler en portuguais est dépaysant, on à que trop rarement l’occasion de voir un film lusophone et c’est bien dommage.
_ C’est tres serieux : pas grand chose de drôle a se mettre sous la dent, pas de blague, pas d’humour noir. Pas non plus de truc qui fait peur, ou de tension dramatique, le rythme est lent. Vraiment très lent, c’est 1h36 qui ressemble à une éternité. Notamment les scenes de fiesta et de sexe, au ralenti, interminable qui sont sensée inviter à la fete et au vagabondage de l’esprit. (mais peut-être que sur un très grand écran ça rend mieux)
_ C’est assez premier degré également. Disons que le scénario est vraiment très simple, et ne répond pas au schéma habituel des productions cinéma : il n’y à pas de bad-guy, ni d'objectif précis pour les personnages. C’est d’ailleurs sûrement ça qui fait que le film paraît aussi long. Et à la fin on a un peu l’impression que l’intrigue a été divisée en 3 “fils” temporels différents pour donner une caution cinématographique à une histoire trop faible.
👉 Est-ce que c’est RDR ?
Difficile à dire, tant les protagonistes se droguent comme des petits cochons.
Essayant des produits pour la première fois, sans eau, sans personne sobre à proximité pour gérer les problèmes, sans se renseigner sur la nature du produit, sans connaissance des dosages. Des comportements qui peuvent vite faire basculer le voyage psychédélique en cauchemar en règle.
Mais le film aborde le bad trip, sans fard, et laisse les personnages reconnaître que certaines expériences sont ratées.
Les personnages se font offrir une fiole de GHB, et la personne leur précise qu’il ne faut le mélanger avec rien (et surtout pas avec de l’alcool)
Personne ne tape avec des billets, personne ne s’échange de paille.
(c’est un fait assez rare pour un film qui montre des consos en sniff pour être souligné)
Et il n’y à pas de forceur ! Rien qui glorifie qu’un mec aille insister auprès d’un meuf, ni de main au cul en guise drague (et le film date d’avant #MeToo !)