L'idée est toute simple: fabriquer une collection de beaufs ou caricatures de beaufs, mélanger tous ces personnages dans un petit scénario-prétexte et saupoudrer, en guise de dialogues, de formules branchées et méprisantes.
Dans ces conditions, la mise en scène de Philippe de Chauveron est pour le moins rudimentaire. Comédie foutraque, "Les parasites" donnent dans le jeu de massacre moqueur et méchant, parfois -mais rarement- façon Hara Kiri, souvent sur le mode humour qui tache. Aucun des personnages n'est épargné. Gérant exotique de video-club, laideron alsacien -sur lequel les auteurs s'acharnent péniblement- flic cocu et dépressif, (Elie Semoun, le seul peut-être à créer une figure comique convaincante), drogué en manque, psychopathe sorti de prison, travesti, puceau fébrile...la liste est longue de ces personnages grossiers qui, ensemble ou séparément, convergent vers la soirée de réveillon d'une amie commune, laquelle, pour faire bonne figure et ajouter à la vulgarité ambiante, "ne porte pas de culotte".
Il serait hypocrite de dire que cette farce facile ne nous soutire pas quelques rires et qu'on ne s'amuse pas aux dépens de certains de ses protagonistes, mais on ne perd pas de vue non plus que le film relève d'un humour racoleur et d'une intention comique médiocre parce que complaisante.