(Remugle de critique. Bouquet de remarques variées sans corps)
"I whistled for a cab and when it came near the
License plate said 'Fresh' and had dice in the mirror
If anything I could say that this cab was rare
But I thought now forget it, yo home to Bel Air
I pulled up to a house about seven or eight
And I yelled to the cabbie, yo Holmes, smell ya later
(Quincy Jones/Will Smith, Prince de Bel Air)
Une Sherlock Holmes des odeurs et parfums (Emmanuelle Devos) n'a comme le detective anglais que peu d'aptitudes interpersonnelles. Bien qu'elle ait créé des parfums renommés, elle enquête désormais surtout sur des problèmes d'odeurs de voisinage. Elle rencontre son Docteur Watson en la personne d'un chauffeur de luxe (Grégory Montel) qui l'aidera peut-être à devenir plus sociable.
Le chauffeur est divorcé et tente de voir sa fille plus souvent. Il doit répondre à des critères financiers et de logement.
Je me débarrasse du petit défaut ou maladresse du film (ou de son montage) à la fin:
Sa fille souhaite qu'il vienne à l'école présenter son métier mais il en a hélas honte.
Quand il se présentera devant la classe de sa fille et ses amies, ce sera pour un autre métier. Pourquoi?
Chauffeur n'est pas un métier naze, ce ne sont pas "des gens qui ne sont riens", ce sont des gens de peu à cause du salaire mais certainement pas à cause de l'utilité.
Pourquoi le film semble confirmer que la fin est une ascension sociale?
C'est un peu vieux-jeu.
Les chauffeurs nous évitent la fatigue, transforment une voiture en bureau, font gagner du temps et du repos.
Je m'attendais à ce qu'il raconte à la classe les différents personnages qu'il rencontre dans son métier dont ce Nez et pas juste une transformation dans un autre métier, imprésario de Nez, représentant de Nez, négociant pour Nez. Est-ce tant mieux que cela que chauffeur?
Rien que la série des films Transporteur a commencé à changer cette image des chauffeurs qui semble régresser ici.
Il était une fois... L'Homme: des grottes au luxe inutile? Un mieux?
De la solidarité, partage et l’entraide aux inégalités ridicules exploitées?
J'ai adoré un film qui nous fait descendre au fond d'un grotte d'une trentaine de siècles avant Jésus Christ puis finit grimpant des escaliers vers une échoppe Dior, dite de luxe et « haute couture » fondée après guerre par Marcel Boussac. Reprise par la famille Arnault sous conditions "de maintien de l'emplois", bien sûr "violement non respectées" (selon l'épatante Monique Pinçon-Charlot).
"De façon générale, le partage et l’entraide parmi les peuples de chasseurs-cueilleurs sont des pratiques aujourd’hui reconnues par les ethnologues" (selon Geo)
...Partage et entraide, aujourd'hui "en régression puisque les inégalités explosent" (selon Piketty)
J'ai adoré voir reformer et recroiser le duo de 'Western' de Manuel Poirier: Sergi Lopez et Sacha Bourdo (dont je n'ai pas vu le nom au casting sur SC ou au générique du film qui dit "Homme à la tondeuse: Michel Vaillant"?...ou alors j'ai mal lu?).
Bourdo joue l'amusant éclopé plein de conseils que remplace Montel au volant de la tondeuse.
Et qui s'occupera de tailler tout en écoutant aux portes... et aux buis, bref d'espionner d'une oreille indiscrète Devos parlant à son ex employé. Elle venait d'apprendre le sacrifice de cet employé.
Ravi et surpris que les deux ne deviennent pas un couple comme je le voyais bêtement venir.
Elle finit avec le grand Professeur de médecine. Sans doute par respect de l'ordre sociale...
Et ravi aussi qu'on ne voit finalement pas la scène de conduite sur l'autoroute promise à l'agent immobilier (au fils de l'agent immobilier) en échange de l'appartement loué.
Je le reverrai pour le saupoudrage d'infos variées liées à ce métier:
...on se mouche dans son coude mais les Nez le reniflent "pour le laver"?
...la bonne odeur de gazon coupé est "l'odeur d'un massacre"?
(pour moi, à l'école, elle voulait juste dire qu'on allait avoir des "épinards" à la cantine, le lendemain).
...encore un film qui se moque un moment de la simplicité et médiocrité du Nᵒ 5 que j'aime tant?
J'ai adoré voir et recroiser Olivier Broche (l'agent immobilier; "le fils de", fasciné par les grosses voitures). Mais cette fois sans voir ses couilles qui pendouillaient dans 'Riens du tout' de Cédric Klapisch... (sauf erreur, non listé(es) aussi dans le casting sur SC).
Les métiers des "premiers de corvée":
J'ai repensé à ce film de James L. Brooks avec Helen Hunt, Jack Nicholson et Greg Kinnear.
Où un serveuse aide un homme bizarre asociale
Ici, un chauffeur aide une femme bizarre asociale.
Pour le pire et pour le meilleur aussi.