Ah, quand je l’ai trouvé dimanche matin aux puces, j’ai senti immédiatement le potentiel naveteux d’une telle saloperie. Tout est fait pour que les jeunes s’identifient à ces merdeux en puissance, et qu’est-ce qui marche mieux que les lois de la couleur dans ce cas ? Un ado blanc pour les blancs, un ado noir pour les minorités et une fille pour les hommes de sexe féminins. On a même droit au petit frère, qui accompagnera ses frères et sœurs dans le braquage comme un paquet de viande que ses aînés mettront toujours en danger (mais on est dans un divertissement « familial », pas de soucis à avoir niveau qualité). Mais commençons par le début. Nos ados vivent non loin d’un circuit de kart (c’est d’ailleurs la spécialité du blanc : les voitures de kart), où le père de famille organise des tournois trop cools. Ce père est un bon américain : voisin rêvé, modèle de morale et de coolitude (il laisse les enfants tripoter les cicatrices près de son croupion…), bref, on l’aime dès qu’on le voit. Mais une complication médicale aussi brutale que fortuite va le tuer d’ici une semaine à moins qu’on ne débourse 250000 $ pour aller l’opérer à l’étranger. Et la banque où travaille la mère comme conseillère en sécurité ne veut pas accorder de prêt. Salauds de riches ! Et comme la mère a tout le système de sécurité en mémoire dans son ordinateur personnel, il ne faut pas longtemps pour que nos jeunes décident d’organiser le casse du siècle (on notera la caméra, hommage lourdingue à Star Wars épisode VI). La fille, qui est acrobate, escaladera justement 30 mètres de vide jusqu’à un coffre suspendu (ça me fait toujours rire de voir des coffres chiadés alors qu’ils sont visiblement adaptés pour les compétences du voleur), le blanc se charge de l’entrée et de la sortie en kart, et le noir va s’occuper des caméras et faire la surveillance. Arrive la soirée tant attendue, où on voit débarquer des adolescents en costard cravates (avec leur petit frère de 5 ans) transportant des kilos de matériel dans des sacs de voyages qui entrent dans la banque sans ce faire remarquer (il faut dire que dès qu’ils arrivent dans leur champ de vision, les gardes regardent immédiatement ailleurs). On appréciera au passage les séquences naveteuses à base de gardes de sécurités, incompétants notoires qui passent leur temps à dormir ou à taper sur des trucs avec leurs armes… Pirater la sécurité ? Le noir branche sa caméra numérique sur un port USB et ça y est, le système est cracké, il est dedans ! La fille, qui galérait dans l’intro pour escalader le long d’un tuyau reste suspendue à bouts de bras pendant un quart d’heure, avant de se tenir à une main pour taper 4 fois un code secret qu’on a deviné depuis 20 minutes. Et une fois le code secret trouvé… le coffre s’ouvre. Merde, c’est ça la sécurité ? Pourquoi la mère de ces abrutis n’a pas déjà été virée ? Enfin bref, nos lascars prennent l’exacte somme nécessaire à l’opération et repartent en déclenchant toutes les alarmes. C’est alors qu’a lieu l’hallucinante course poursuite avec la Police… en karting. La caméra a beau être près du sol, on voit qu’ils avancent péniblement à 50 à l’heure, mais non, il faut que ça ait l’air dynamique. Et je ne parle pas des dialogues, à pisser dans un violon (« Je n’ai pas envie de devenir un délinquant juvénile ! » « T’as raison ! Accélère ! »). Au final, la mère découvre la supercherie. Mais bon, comme ils sont gentils, elle dit qu’elle les a employés comme consultants pour montrer les failles de la sécurité. Et le pathétique chef de la sécurité, copain avec les mômes, acquiesce sans hésiter (à voir son imitation de Robert deNiro, c’est d’un vulgaire affligeant). Ils rendent l’argent, mais heureusement, le fait divers a touché le cœur de la population, qui vient en masse faire des dons (et là, je rigole, dans la mesure où en Amérique, on serait plutôt dans la pétition pour mettre en taule ces graines de bandits). Et miracle, on parvient à avoir assez d’argent. Comme quoi, l’humanité peut se rassembler pour de grandes causes. C’est dans des instants pareils qu’on est pris de bouffées d’humanisme, qu’on se dit que si tout le monde dans le monde faisait 3 bonnes actions, tout irait tellement mieux…Ah, j’oubliais, c’est Kristen Stewart d’avant Twilight qui fait la fille. Heureusement, la gamine s’est améliorée depuis…
Voracinéphile
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le 2 nov. 2014

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