Trop de fidélité tue la liberté.
Adapté de la BD éponyme par son propre auteur, le film souffre peut-être d'une fidélité un peu trop excessive, car il faut dire que Pascal Rabaté avait déjà un sens du cadre très cinématographique dans ses dessins. Et le rythme de l'histoire, très lent, fait qu'on peut décrocher assez souvent, car on ne peut pas dire que ça aille vite. En dehors de ces deux défauts majeurs, il faut dire que le film ose montrer quelque chose de très rarement montré de nos jours ; la sexualité des septuagénaires, le tout sans irrespect pour ses acteurs, et avec beaucoup de tendresse. Et dévoiler ces corps nus vieillissants, flétris, à l'automne de leur vie est parfois montré avec humour. C'est d'ailleurs ce dernier point qui sauve ce film ; c'est très drôle, surtout grâce à Daniel Prévost, exceptionnel, qui croit voir plusieurs femmes (jeunes et moins jeunes) nues, dans une ambiance évoquant parfois les films Grolandais. Pour finir, ce que raconte le film, c'est la renaissance d'un vieil homme qui reprend goût à la vie, et c'est la plus belle morale.