Marin raté, le Capitaine Pirate rêve d’être élu Pirate de l’année. Seulement, il n’a pas le butin nécessaire pour prétendre au titre tant désiré. La rencontre d’un scientifique, un certain Charles Darwin, lui apprend que son perroquet n’est en réalité pas un perroquet, mais un dodo, une espèce devenue extrêmement rare, qui lui rapporterait gros s’il la présentait au Congrès du scientifique de l’année à Londres. Le problème, c’est qu’à Londres où sévit la reine Victoria, les pirates ne sont pas vraiment en odeur de sainteté…
Les studios Aardman ont cela de bon que chacun de leurs films apporte un vent de fraîcheur dans le monde actuel de l’animation. Le film de Peter Lord, compère inséparable de Nick Park, en est une nouvelle preuve.
Si l’humour est légèrement inégal, il tient toutefois la durée sur l’heure et demie du film et assure son quota de rires et de sourires réguliers, aidé par un scénario délicieusement tiré par les cheveux adapté par Gideon Defoe de son propre roman. En outre, les progrès des créateurs d’Aardman dans la stop-motion sont visibles et permettent au film de gagner en ampleur et en fluidité par rapport à ses aînés, ce qui n’en rend la vision que plus agréable.
Pépite d’humour absurde bourré d’anachronismes en tous genres, le film de Peter Lord remplit donc son contrat, tant vis-à-vis de son jeune public que de son public plus âgé, proposant un divertissement drôle et de bonne tenue, d’où tout ennui est banni.