Moi, quand je regarde un swashbuckler, je veux voir du vieux galion pourfendant la brume tel un fantôme écossais, je veux voir de l'abordage viril aux couilles velues et grosses comme des pastèques, je veux voir du Captain Flirt nous montrant ses splendides aisselles, bref, je veux voir un putain de film de pirates de sa mère sa race... sur l'eau ! Alors quand un swashbuckler se passe sur terre, ça me pète les rouleaux.
Produit par une Hammer soucieuse de prouver qu'elle peut faire autre chose que de taper dans le répertoire fantastique et offrir à son audience de l'aventure exotique, "Les pirates du diable" tombe malheureusement dans cette catégorie, posant ses valises sur la terre ferme au bout d'une vingtaine de minutes, nous proposant une histoire banale d'abus de pouvoir.
Bien que ne manquant pas de qualités techniques, notamment une mise en scène carrée signée Don Sharp et une belle utilisation du Technicolor, "Les pirates du diable" ne propose pas grand chose de bien passionnant, déroulant une intrigue balisée et peu palpitante même si l'ensemble se laisse regarder sans déplaisir, grâce notamment à la présence toujours agréable d'un Christopher Lee au jeu tout de même sans réelle nuance.