Sorti en 1974, ''Les Pirates du Métro'' est l'archétype même du cinéma décomplexé des années 70, les vannes misogynes et racistes fusent à tout vent. Certaines lignes de dialogues seraient inaudibles aujourd'hui. Au travers d'un fait divers, pourtant violent : une prise d'otage dans le métro new-yorkais, Joseph Sargent (''Le Cerveau d'Acier'') en profite pour fustiger avec un cynisme, un humour noir et un mordant hors du commun, l'establishment policier et politique de la mégalopole. Alors qu'un groupe de quatre malfrats (Mr Blue, Mr Green, Mr Brown et Mr Gray, Tarantino a du largement s'en inspirer pour ''Resrvoir Dogs''), prend d'assaut le Pelham 123, c'est le branle-bas de combat au sein des autorités ferroviaires. La situation devient hors de contrôle lorsque les ravisseurs exigent une rançon d'un million de dollars pour la libération des prisonniers. Un ultimatum tombe : un voyageur sera assassiné toutes les heures tant que l'argent ne sera pas versé. Devant un parterre d'hommes d'affaires japonais, venus acheter le savoir-faire étasunien, le lieutenant Zachary Garber (Walter Matthau) prend les devants, face à lui un certain Mr Blue (Robert Shaw). Commence alors par radios interposées, un face-à-face entre 2 excellents comédiens. Aussi bien en dessous qu'en dessus, c'est bien le chaos qui règne. Joseph Sargent dénonce gentiment, mais sûrement, une ville de New York ressemblant à un immense capharnaüm social ! Boosté par son casting dément (M.Balsam, H.Elizondo, E.Hindman ou encore D.O'Neil entre autres), ''Les Pirates du Métro'' est un excellent polar urbain sans concession, témoin d'une décennie bénie pour le cinéma !