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Unique réalisation de Michael Synek, pépite introuvable devant les éternelles Les poissons morts n'est rien de moins qu'un OVNI cinématographique au style proprement racé doublé d'une atmosphère surréelle, irréelle, définitivement fascinante. Adapté d'un écrit de Boris Vian ce conte urbain mêlé de torpeur tropicale ( amazonienne peut-être ? ) suit à la trace un étrange assistant prenant les traits du terrifiant Erwin Leder, sorte de simple exécutant écumant une jungle insituable à la recherche de précieux timbres-poste ; armé de sa petite épuisette, sondant les eaux marécageuses puis retournant à la ville dans l'espoir de rendre des rapports conformes aux attentes de son patron ledit assistant tient entièrement de l'antihéros kafkaïen, bonhomme pathétique ployant sous la pression d'un système procédurier aux allures cauchemardesques...
Visuellement somptueux, acoustiquement grinçant ( on songe respectivement aux images délirantes du chef d'oeuvre Eraserhead puis aux effets sonores du Institut Benjamenta des frères Quay au regard du film de Synek ) cette fable moins cocasse que fortement anxiogène convoque par ailleurs l'imaginaire absurde du théâtre de Ionesco, partageant avec l'auteur de La Leçon et de La cantatrice chauve le goût pour les situations non-sensiques et malaisantes. Erwin Leder porte admirablement la réussite du film, parvenant sans mal à nous faire oublier sa prestation non moins remarquable de tueur sanguinaire dans le Angst de Gerald Kargl réalisé quelques années plus tôt. Bizarre et inconfortable Les poissons morts est de ces oeuvres filmiques purement plastiques mettant un point d'honneur à s'adresser davantage à notre inconscient qu'à notre raison. Un petit bijou à exhumer impérativement de l'oubli !
Créée
le 12 sept. 2021
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