Les pornocrates
6.3
Les pornocrates

Documentaire de Jean-François Davy (1976)

Dans ma critique du film "Exhibition", j'expliquai que lors de mon acquisition de ces films il y a 6 ou 7 ans, je les avais testés et j'avais découvert un film sado-maso. Mais je ne savais plus quel était le titre de ce volet. Et quand enfin j'arrive à cette pile de films il y a 3 semaines, je jubile en me disant que ça y est, je vais enfin voir ce documentaire qui m'avait choqué. À la fin de celui-ci, je me suis dit que j'allais vérifier tous mes disques pour savoir lequel est celui qui me fait tant rêver... et là je constate : aucun ! Cela signifie que je confonds, que ce n'est pas dans le coffret Exhibition que ce situe ce film et que donc je ne sais pas quand je tomberai dessus ! J'ai cru à "Import-export" que j'ai dans cette même pile mais ce n'est pas non plus ce film (je me disais bien que le style de mémoire ne collait pas avec celui du réal de "Import-export"). J'espère que je le retrouverai, que je l'avais bien chopé...


Ce n'est pas "Les pornocrates" que j'ai vu. Comme expliqué dans l’introduction, le film ainsi intitulé a été victime de censure, le réalisateur a donc dû le remonter en coupant toutes les scènes de cul, ce qui conduit à un métrage d'une quarantaine de minutes qu'il ré-intitule : "Plainte contre X". C'était pas mal mais clairement les scènes de cul amenait un ton assez particulier (voir "Exhibition", le premier du nom). Il reste ici des interviews un peu condensées, souffrant d'un rythme un peu trop effréné. Cela reste intéressant en soi mais puisqu'il n'y a plus les scènes de cul, il ne reste plus qu'à s'occuper de l'aspect informatif. Et c'est vrai que ça ne va pas très loin. Surtout que l'auteur ne s'attache pas à un personnage principal comme c'était le cas dans "Exhibition". Mais ça reste intéressant car on suit le déroulement d'un film porno, on interviewe de jeunes acteurs, on découvre même des débutants. C'est mignon. Mais ça part dans tous les sens et les idées sont sous-exploitées ; en plus, presque tout avait été dit (en mieux) dans "Exhibition".


La mise en scène est toujours agréable de manière générale : le réalisateur suit bien ses intervenants, montre ce qu'il faut montrer... enfin non, ici, on sent que ça a été coupé et qu'il manque quelque chose. Les transitions sont parfois brutales, il manque des transitions entre deux interviews, entre deux sujets, entre deux informations, entre deux phrases. Il reste des indices, des vestiges des plans coupés, ce qui suffit à frustrer le spectateur. Mais pour ce qui est montré, ça reste correct. Il aurait fallu trouver un moyen de rythmer le métrage suite à la perte de ces nombreux plans (j'imagine qu'on a perdu environ 40 minutes). Les intervenants sont assez bien choisis, dommage que l'auteur n'en tire pas un peu plus de jus (métaphoriquement parlant bien sûr, pour qui me prenez-vous?).


Bref, ce p'tit docu sur les films érotiques et pornographiques, ainsi que sur leurs acteurs est assez sympa à regarder même si ça aurait pu être plus approfondi (mais arrêtez de penser à ça, vous allez me faire rougir !)/

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 25 juin 2017

Critique lue 472 fois

1 j'aime

1 commentaire

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 472 fois

1
1

D'autres avis sur Les pornocrates

Les pornocrates
Le_sanskrit_tique
8

Critique de Les pornocrates par Le_sanskrit_tique

Étonnant, intéressant. Une autre vision du cinéma porno-érotique. Une autre époque peut-être aussi ? On découvre dans l'ensemble des gens décontractés, qui parlent simplement de ce qui est important...

le 24 janv. 2015

2 j'aime

Les pornocrates
Fatpooper
6

Plainte contre X

Dans ma critique du film "Exhibition", j'expliquai que lors de mon acquisition de ces films il y a 6 ou 7 ans, je les avais testés et j'avais découvert un film sado-maso. Mais je ne savais plus quel...

le 25 juin 2017

1 j'aime

1

Les pornocrates
Alexandre_Lefeu
7

"Vous savez on dit l'érotisme ça va finir, ce qui est absolument faux. Il y aura toujours du monde s

Film et Interview relativement dans son époque, une capsule temporelle qui met en lumière comment était perçu le porno pour les personnes étant impliqué dedans comme les personnes qui la...

le 11 sept. 2022

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55