Pour son premier film, le frère de Ridley Scott aborde un sujet vers lequel il ne reviendra plus, celui du cinéma fantastique, où il dépoussière le mythe du vampire et l'adapte aux années 80 en lui adjoignant celui de l'immortalité. Revu maintenant, je peux dire que c'est même trop années 80, trop marqué par son époque, mais elle n'est pas désagréable avec son raffinement et son ton branché new wave des night-clubs de l'époque, ça permet d'y trouver des trucs intéressants. C'est traité avec un esthétisme troublant qui séduit l'oeil, à l'aide d'images à la beauté froide, très proches du vidéo clip alors en plein boom en 1983. Tony Scott élimine les éléments qui ont trop servi le mythe vampirique classique, exit les gousses d'ail, les vieux caveaux poussiéreux et les toiles d'araignées, désormais ses vampires sont élégants, classieux et en phase avec l'époque dans laquelle ils vivent. De plus s'ajoute l'aspect sexuel, et les scènes d'amour torrides (doublées ou non ?) entre Deneuve et Sarandon dégagent une sensualité ravageuse, Scott jouant à fond sur le charisme de ses 2 actrices, et même sur celui de David Bowie. A ce propos, il faut saluer le remarquable travail de maquillage de Carl Fullerton aidé par le maître Dick Smith, pour faire vieillir Bowie. Un film de vampires new look, au visuel extra chic et sophistiqué qui peut surprendre.