Dès l'ouverture on se rend compte que Les Prédateurs sera une oeuvre tout à fait particulière ! Ce scénario tout d'abord tente de renouveler l'image du vampire au cinéma, car les personnages de ce film sont totalement inhabituels, très loin des vampires vu depuis des décennies de films d'horreurs de la Hammer par exemple, ils sont sexy, discrets et mystérieux et même bisexuels. L'intrigue est étonnante, pas seulement du fait que les codes soient bouleversés mais aussi par le déroulement et le développement des personnages. Comme dit plus haut, les scènes d'ouverture sont particulièrement réussies, le montage et découpage avant-gardistes donnent des sensations assez inédites très clipesque. D'autant que la mise en scène de Tony Scott, l'esthétique léchée de celui-ci n'est pas sans point-communs avec celle de son frère Ridley pour son Blade Runner sorti quelques mois plus tôt. Ce film au visuel incroyable multipliant les images subjugantes a pourtant fait un flop, et c'est regrettable car Tony Scott suite à cet échec est devenu un des faiseurs d'Hollywood, un des meilleurs mais en laissant l'audace de côté.