Forever and ever ? Hmm...
The Hunger nous parle de sujets intemporels, tels que la peur de vieillir, le désir d'immortalité, l'amour... Celui de Myriam pour John est loin d'être éternel, et ils finissent par en pâtir tous les deux, elle de solitude, lui enfermé dans un corps vieillissant.
Le mythe du "vampire" (ce n'est jamais explicite, mais enfin ... ça y ressemble fortement) est revisité ici, façon eighties - à grands renforts de drapés et voiles vaporeux, chandeliers et lustres baroques, coiffures et maquillages marqués. L'atmosphère est tantôt mélancolique, tantôt inquiétante (l'environnement sonore y est pour beaucoup). La scène d'ouverture est excellente, avec une esthétique très élaborée, façon clip rock goth... L'ensemble du film bénéficie par ailleurs d'un chouette travail niveau photographie, mais je regrette finalement que les années 80 soient bien trop reconnaissables, et la deuxième partie du film trop centrée sur Sarah Roberts (Susan Sarandon). L'histoire de John (David Bowie) n'est pas assez approfondie à mon goût - réminiscences agréables du film Morse, j'aurais souhaité que Scott lui consacre plus de temps.
NB : N'empêche, Catherine Deneuve n'a jamais été aussi belle.