Pour sa seule incursion dans le cinéma fantastique, Tony Scott a réussi un tour de force : il a mis en image comme on l'avait rarement vu une histoire de vampires.
Regarder ce film aujourd'hui, c'est une expérience troublante car rien dans ce film ne correspond aux standards du cinéma d'aujourd'hui. Le film est très lent, commence par de longues scènes d'exposition silencieuse comportant des allers-retours entre plusieurs personnages éloignés, et même entre plusieurs époques.
Le film pose une atmosphère malsaine, sombre, envoûtante... Ce film est gothique, au sens noble et littéraire du terme. Scott fait ainsi le lien avec les origines du mythe vampirique.
En y réfléchissant, si il fallait résumer ce film en un concept, je dirais "cruauté". Ce film l'est, il est sans pitié pour ses personnages et ses spectateurs qui assistent, impuissants, à un spectacle de déchéance et d'agonie.
Une sacrée réussite. Voilà ce qu'est ce film. Et vu comment le mythe du vampire a été torturé par Twilight, ça fait un bien fou.