Blood in blood out dépeint la vie de trois cousins chicanos : Miklo, Cruz et Paco. Evoluant dans le Los Angeles des années 1970, ils appartiennent à un gang de rue : les « Vatos Locos ». Refusant dans un premier temps que Miklo fasse parti du gang en raison de sa couleur de peau, Paco accepte ensuite son cousin lorsque celui-ci fait ses preuves en attaquant le gang voisin. Dans ces bandes, le sentiment d’appartenance et la conscience de soit prime avant tout. C’est pourquoi les rivalités sont très fortes et une guerre entre le gang voisin commence. À partir de là, tout vole en éclat et les trois cousins inséparables prennent chacun des voies complétement opposées. En répondant différemment face aux événements, nous nous rendons compte que ce qui forge un individu n’est pas seulement les évènements extérieurs qu’il subit, mais la façon dont il agit face à ces évènements.


A travers les trois personnages principaux, le film dépeint à merveille les problèmes sociaux des années 70/80. Effectivement, Miklo doit survivre dans l’univers de la violence carcérale. En prison, les rivalités entre gangs sont bien plus accrues que dans la rue. Très vite, Miklo se voit devenir un membre important de La Onda, dont la devise est blood in blood out. Ce gang, c’est tout ce qu’il a. C’est ce qui l’anime, c’est sa vie et c’est ça pour lui la Raza : la preuve que c’est bien le sang Chicanos qui coule dans ses veines.
Quant à Cruz, c’est un artiste dans toute sa splendeur, avec tout les clichés qui vont avec : excès de drogues dures et, rêveur à l’écart des rivalités de gangs. Mais par sa faute, son petit frère est mort d’une overdose et, cette tragédie l’éloigne de sa famille.
Entre la prison et l’armée, Paco choisi de s’engager chez les Marines et, ses idées et convictions changent. Paco a pris le chemin opposé de ses deux cousins : en étant policier, il désire combattre le crime et la violence qui pourrissent les chicanos de l’intérieur. Il a une autre vision du monde et pour lui, c’est à force de labeurs, de souffrances et de sueurs que l’on s’élève. Paco devra faire face à de nombreux dilemmes, tiraillé entre son éthique et l’amour qu’il porte pour sa famille. Trop différent, Miklo et Paco se haïssent, pourtant c’est bien le même sang qui coule dans leurs veines et, comme le dit Cruz, malgré les problèmes et les disparités qui les séparent, ils forment une famille. Ainsi, des liens indicibles, forts et véhéments les lies indéniablement.

HORIZOON
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le 11 juin 2015

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