Ce film muet mettant en vedette l'immense star de cette ère, Rudolph Valentino paraît bien daté à mes yeux. Un sens précurseur du romanesque mélodramatique et de la saga familial, établissant une tradition du genre dans ce cinéma américain comme le feront plus tard Minnelli, Wyler ou Sirk. Malheureusement, après une première heure plutôt fine, la vision du conflit de 14-18 est carrément caricaturale. Les allemands nous sont présentés sous le symbole des Quatre Cavaliers comme des êtres prompt à la cruauté, le résultat est encore plein de rancoeur et donc manichéen. La réalisation n'hésite pas à jouer sur des panoramiques et de la profondeur de champs, pas trop de lenteur et une qualité technique bien au-dessus de la moyenne.