Je vais me tuer, je reviens après.
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Perdu entre le burlesque d’un Bruno Dumont et la brutalité d’un Ettore Scola, Les Sans-Dents se complaît une heure et demie durant dans la misère représentée, illustre au moyen de plans bien photographiés – il faut reconnaître cette qualité au long métrage – la marginalité crasse tout en prétendant interroger les fondements de la nature humaine réduite ici à son état de barbarie civilisée, dixit Victor Hugo. L’absence de scénario, ou sa simplification outrancière, et la redondance des séquences voulues comiques mais jamais drôles conduisent à une impression d’immobilité pénible censé mimer l’immobilisme thématique : ce figement est également celui des personnages et, par la même occasion, des comédiens qui les campent, enfermés dans une cellule de mimiques et d’onomatopées comme s’agitent certains animaux derrière les barreaux d’une cage dans l’espoir de quelques cacahuètes bienveillantes.
Créée
le 24 août 2024
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