So French, so what ?
Le problème de ce film, c'est qu'il ne raconte rien. Le scénario ne va pas plus loin que le pitch : on suit cette femme appelée par le Président pour être sa cuisinière à l'Elysée. Alors d'accord,...
le 21 sept. 2012
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1
Mon Dieu, mon Dieu, que ce film est hautement "chiantissime", d'un ennui et d'une platitude rarement vus auparavant ... j'ai regardé ma montre à plusieurs reprises.
Résumé du film en deux ou trois lignes : on nous sert quelques affrontements entre la seule femme à bord Hortense (Catherine Frot) et les cuistots attitrés de l'Elysée, entrecoupés de deux ou trois échanges avec Jean d'Ormesson. On "rafraîchit" le tout d'une louche de cantine cent pour cent bonhommes, "rehaussée" seulement d'une sauce bonne-femme bien trop fade.
Préparez-vous à un bon moment d'ennui. Alors certes, Jean d'Ormesson a visiblement pris beaucoup de plaisir à jouer le rôle du président François Mitterrand et ça le rend sympathique, mais il n'est pas crédible une seule seconde. Catherine Frot fait du Catherine Frot et le fait toujours aussi bien, mais ça ne suffit pas à sauver ce film d'une platitude extrême. Les Saveurs du palais est un film mi-cuit dont les qualités sont écrasées par ses nombreux défauts et autant de grumeaux dans la pâte, qui ne vous laissent au final qu’une faim persistante et l’envie furieuse de casser votre tirelire cochon pour diner dans un vrai restaurant étoilé.
Les intrigues ne sont pas inintéressantes (devoir se plier aux exigences du palais de l'Élysée, l'entourage du président qui impose de nombreuses contraintes, la jalousie entre les différents services ... ), mais elles sont peu ou pas développées, rendant le film lent et très poussif. Généralement j'aime beaucoup Catherine Frot, mais elle n'arrive pas à susciter de l'empathie pour Hortense, la faute principalement à l'écriture du personnage qui manque terriblement de profondeur. Jean d'Ormesson est certes un grand orateur, mais il n'est vraiment pas à l'aise devant la caméra quand il doit jouer la comédie. Mention spéciale tout de même à Brice Fournier (aka Kadoc dans la série Kaamelott) qui joue le chef de cuisine Pascal Lepiq dans ce film.
Le film est mal construit et surtout très mal monté. Ce mélange entre cuisines présidentielles et cuisines "polaire" passe mal. On se demande pourquoi avoir voulu montrer l'après Elysée dans cette base polaire dans l'Antarctique, si ce n'est pour donner plus de rythme au long métrage. Le montage en parallèle avec les séquences dans l'Antarctique est complètement inutile et casse le rythme, si tant bien est qu'il y en ait un.
Les Saveurs du palais se révèle être une recette sans saveur et sans substance. Le propos du film, si on arrive à en discerner un, s’épuise très vite. on aurait aimé voir l'histoire peu banale de cette femme qui "cuisinait" spécialement pour le président de la république, montrer les aspects insolites de cette relation privilégiée et en voir beaucoup plus sur les coulisses du palais. On aurait aimé en savoir plus sur Hortense, sur ses origines et sur le secret de son savoir faire. Et puis, les plats qui sont censés être simples, sont en fait de véritables chefs-d’œuvre dignes des plus grands chefs. François Mitterrand aimait la bonne bouffe des grand-mères, vraiment ? Non, je n'en suis pas du tout convaincu !
En même temps, me direz-vous, pouvait-on réellement attendre monts et merveilles d'un film dont le seul ressort dramatique se résume à "Mais qu'est-ce qu'on va bin pouvoir faire à bouffer pour ce midi ?" Cette pseudo peinture du pouvoir par le prisme de la cuisine présidentielle, accumule aussi les lourdeurs. Outre le jeu lamentable de Jean d'Ormesson, on peut également citer les flashbacks incessants entre l'Elysée et le pôle Sud, les personnages aussi inutiles qu'horripilants (l'équipe de tournage australienne), les cuistots qui sont tous de parfaits stéréotypes du Français moyen (vulgaires, incultes et bornés). Certains thèmes abordés ne sont pas inintéressants, comme la résilience ou la gratification dans le travail, mais le traitement est tellement grossier et superficiel.
Non vraiment, j'ai beau me creuser la tête, je ne comprend toujours pas l'intérêt de cette "œuvre".
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Créée
le 13 avr. 2023
Critique lue 85 fois
7 j'aime
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