Gosnell, viens là que je te schtroumpfe !

Le royaume des tocards yes-men n'a qu'un seul roi, et il se nomme Raja Gosnell. Peut-on faire pire filmographie? Je vous le demande. Entre les Scooby-Doo, Big Mamma et ça... Je n'avais pas eu le courage d'aller le voir au cinéma celui-là, j'ai profité de l'occasion d'être lobotomisé par TF1 pour enfin visionner ce chef d'oeuvre. Et il n'y a pas à dire, ça tient toutes ses promesses. On tient ici un sommet d'abrutissement mes enfants avec en prime une fabuleuse sodomie sauvage et sans vaseline de l'oeuvre de Peyo. Quelle purge, mais quelle purge... Déjà qu'est-ce que c'est laid. Le numérique c'est vraiment infâme en plus de vieillir à une vitesse grand V. Les Schtroumpfs sont moches, leurs incrustations dans le monde réel terriblement mal faites. C'est quand même incroyable d'avoir un tel résultat pour un budget qui se chiffre en centaines de millions de $. Et bien entendu, ce ne sont pas les incroyables qualités de mise en scène de Raja Grosse Brêle qui vont relever un niveau artistique au ras des pâquerettes. Enfin si il n'y avait que ça... Si la BD dispose d'un humour enfantin mais loin d'être idiot, ici c'est un festival mené par un maître de cérémonie incroyable en la personne de Gargamel.

Là par contre je dois avouer ma faiblesse, je n'ai pas arrêté d'éclater de rire à chaque fois qu'il apparaissait avec Azraël. Pas par l'humour du film mais surtout par le ridicule incroyable des situations entre un Gargamel en roue libre et au surjeu impressionnant mêlé à un chat animé en images de synthèse d'une laideur hallucinante. Le passage où le chat se fout de la gueule de son maître vers la fin m'a juste tué par l'immensité de la connerie de la scène. Et con est un bien faible mot pour qualifier l'humour lamentable de ce "film". En fait ce film n'est même pas à déconseiller aux enfants de plus de 3 ans, il est à déconseiller à tous les enfants pour les préserver du pouvoir hautement abrutissant du machin. Parce que bordel ça va loin, ça va très loin. Et faut avouer que ce niveau de connerie ne faiblit jamais, plus ça avance, plus on s'enfonce dans les abysses de la bêtise. A la fin du film j'étais tellement atteint que j'agitais mes lèvres en faisant "beuh beuh beuh" avec un gros filet de bave.

Le film était un supplice quelque part mais bizarrement j'en rigole encore quelques semaines après, c'est dire à quel point ça m'a marqué. Mais le film aurait gagné à garder cet aspect nanar non-stop, j'y aurai pris plus de plaisir. Mais bon Hollywood s'est senti obligé de nous abreuver de ses morales idiotes et d'américaniser les Schtroumpfs pour que le public américain comprenne. Forcément, faut toujours les prendre par la main ceux-là... Les Schtroumpfs qui rappent c'est quand même quelque chose d'assez gênant. Sans oublier le "Na na nanana nananananaaaaaaaaa" absolument gonflant, cette mélodie est un véritable test de résistance au suicide. Et c'est pas le pauvre Neil Patrick Harris pour qui j'ai de la sympathie qui arrive à donner du coeur à ce navet infâme. J'en oublierai presque tous les placements de produits qui ne font qu'apporter la touche finale à la destruction totale de l'univers de Peyo dans cette adaptation honteuse. Enfin... Ça reste à voir si on veut se moquer même si se moquer des handicapés comme Gosnell ce n'est vraiment pas gentil. Quelle Schtroumpf... Ce film m'a schtroumpfé le schtroumpf...

(pour éviter la censure d'allociné, je fais passer mon message pour que ma liberté d'expression soit respectée: #JeSuisSchtroumpfie)

Créée

le 19 janv. 2015

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Moorhuhn

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