Après Le Môme, les mômes jouent au foot !
Orbera a tout connu, la gloire comme joueur, la gloire comme entraîneur avant la descente aux enfers et l’alcoolisme. Quand il risque de perdre la garde de sa fille, il décide de se reprendre en main et obtenir un véritable contrat de travail. Seul employeur à vouloir de lui : Leguennec, maire de Mélen, île bretonne reculée du monde qui pour sauver l’industrie locale, décide d’être le petit poucet de la coupe de France. Les joueurs autochtones n’étant pas assez bons, Orbera part à la recherche d’anciens coéquipiers qui, comme lui, ont besoin d’une revanche sur leur destin.
Personne n’attendait Oliver Dahan à la comédie, encore moins à la comédie populaire française avec les humoristes et acteurs comiques à la mode, mais sûrement pas à la barre de l’extrêmement difficile film de football. Mais c’est mal connaître la volonté d’éclectisme du personnage et sa volonté de se mettre en danger après le succès mondial de La Môme.
Autant le dire tout de suite pour les détracteurs, chacun est fidèle à son humour, l’histoire est convenue, et dès la vue de l’affiche on sait déjà comment finira tout cela. Mais réduire ce film à ses stéréotypes est inintéressant si on le regarde avec un oeil amusé et rêveur.
Tout à coup, le film prend une autre dimension. On s’attache aux personnages, à cette île éloignée de tout, ses habitants, le côté sympathique de la Bretagne et surtout, on savoure le thème footballistique, très rare à l’écran.
Certains des protagonistes frôlent parfois la caricature (Gad Elmaleh qui fait tourner le ballon sur la pointe de son pied comme un basketteur) mais on sent l’amusement d’une bande de potes qui se lâchent dans un film auquel ils croient.
C’est là tout la force de ce film. Le plaisir de participer à cette belle pochade réunissant plusieurs talents divers et pour une fois, accepter qu’une bonne comédie française populaire, ça peut faire du bien !