Autant dire qu'elle était attendue au tournant cette sélection d'Olivier Dahan dotée d'un budget de 20 millions d'€ pour ce match de gala promettant de régaler autant les zygomatiques que les pupilles.
Constituée d'une horde de stars surcotées du cinéma de Ligue 1 souvent issues du centre de formation de Canal+, ayant toutes comme agent Arthur ou Djamel et ayant souvent évoluées dans le ventre mou du championnat des salles obscures.
Ce match, déroulé dans un climat de copinage, réunissant péniblement 2,7 millions de spectateurs avides de vannes et de cocasseries s'est vite avéré pénible.
Responsable du schéma taquetique, Dahan nous propose avec "Les Seigneurs" au cinéma ce que le catenaccio fut pour le calcio : un jeu stérile, ennuyeux et tricheur tout en s'inspirant de la conduite de balle d'Onteniente et en lorgnant vers un fighting spirit "à la Loach" visiblement mis en place sans séance d'entrainement préalable tant le monde ouvrier breton est ici caricaturé et archaïque !
Constamment pris au piège du hors-jeu et du hors-sujet à cause d'appels ultra-prévisibles (Dubosq sur chacun de ses ballons), de personnage non-cadré (Gad Elmaleh), d'un Ramzy "Higuita" pitoyable lorsqu'il s'improvise goal-volant, d'un Didier "Valderamma" Morville épuisant et d'un Bouderballa aussi transparent que Omar "Thuram" Sy. Il ne manque qu'Elie Seimoun pour compléter cette mannshaft mais ce connard boiteux ne s'est jamais remis des tacles assassins de Dieudo qui le marquait à la culotte. Dommage, il eut fait un ramasseur de balle ou un poteau de corner épatant !...
Effarant comme toutes ses prétendues anciennes gloires du foot ne savent pas correctement frapper dans la gonfle. Indéniablement l'esthétisme et un minimum du respect de ce jeu ont été baffoués. La faute à un Dahan sûr de lui qui s'est contenté de faire évoluer son piètre collectif sans aucun consulting. Son onze est une éternelle resucée des clichés populos collant à la peau des footeux (fêtard, con, queutard, con, vaniteux, con, menteur, con, violent, con...)
Le comble de l'abbération intervient lorsqu'il manque un joueur au moment de rentrer sur la pelouse avant d'affronter l'équipe de la Bonne-Mère (ce qui n''est pas un problème pour le PSG). Impunément, reniant l'existence du banc des remplaçants et de la feuille de match, José Lagarce chausse des crampons puis se ridiculise à son tour en pseudo-footballeur. Dommage pour la Josette car jusque là, il était le seul (avec le Président Marielle) à frôler les poteaux.
A noter que Christian Jean-Pierre, présentateur de la seule émission de foot sans foot, apparait dans ce fiasco durant de trop longues secondes.
Dahan s'est senti obligé d'alourdir l'ambiance avec d'insupportables commentaires de match du niveau d'"Olive & Tom" ou au mieux des Inconnus. Il eut mieux fait de sampler ceux de Lasuze et Latouffe sur FIFA !
Les deux génériques enrobant la partie sont les deux seules satisfactions de ces 2X45mn. Celui du début relate par Unes de presse spécialisée (l'Equipe, France Foot, So Foot...), l'ascension, la gloire puis la descente aux enfers de Garcia (inspiré du "Pibe de Oro") puis celui de fin présentant chaque membre du staff sous la forme d'une vignette Panini.
Au-delà, "Les Seigneurs" fera pitète marrer ton p'tit frère jusqu'à ses 6 ans mais seulement s'il n'a jamais vu "Shaolin Soccer", ce qui semble être le cas de Dahan qui par bonheur se serait alors pitète chargé de salir les prétendues valeurs de l'ovalie !...