Des seins, une pomme, du coca... le paradis quoi!
Un film poétique, à la limite de l'expérimental dans la façon de tourner autour du sujet. Une maladresse dans la mise en scène, les cadrages et le jeu d'acteur qui apporte un bon bol d'air frais, soutenu par une détérioration de l'image, elle aussi involontaire de l'auteur. Ce film fonctionne aujourd'hui certainement parcequ'il a été fait il y a 60 ans. Mais c'est ça aussi l'art. Puis c'est aussi ça l'avantage d'utiliser de la bonne vieille pelloche: c'est réel et donc pas éternel au contraire des images DV.
Dans un sens ça m'a aussi rappelé les frères Lumières dans la façon que l'auteur a d'être curieux sur son sujet. Il semble filmer sans plan préconçu ; en fait, il pose juste sa caméra quelque part, et il filme ce qu'il voit. J'aurais presque envie de dire qu'il filme comme s'il vait découvert l'érotisme. Mais bien sûr que non, l'érotisme, tout comme la pornographie avaient déjà été portés par une caméra.
Enfin, j'ai regardé les deux versions, l'originale et celle accompagnée de la musique de Triscolmorto, et je dois dire que les deux versions m'ont plu. Je ne saurai mettre des mots sur les nuances que cela peut apporter mais je recommande les deux expériences aux plus courageux (peut être certains trouveront ils que la version muette paraît plus longue).