Passons sur le propos limité d'une pin-up qui a tout l'air d'être dans son corps un sexe mou et entier.
J'ai été envoûté par cette curiosité banale, par ces images désirables, rendus désirables et qui s'enlevaient à ma vue, pour finir par une overdose, un simulacre de plaisir et puis, qu'on nettoie par culpabilité.
Ce n'est que de la chair et de la publicité... et pourtant ce court-métrage s'affranchit du temps et comporte de plus en plus, un propos satirique qu'il pensait ne pas contenir en son sein. Il est question du désir, de la manière dont il s'exprime. Il est question d'une marchandisation consentie du corps. Et plus le temps passe, plus il imprègne ce tableau post-jocondien avec un ameuteurisme qui lui confère un grain d'infinie tendresse.
Oui, c'est de la chair, du produit culturel, une propagande de la subversion. Et non nécessairement une subversion morale. Ce peut être une subversion pour l'émancipation elle-même. Aujourd'hui, pour l'exemple du peloton sexuel d'exécution, on enverrait ... je ne sais pas moi, on enverrait une égérie telle que Lana Del Rey avec sa moue botoxée faire la promotion pour H&M.
La beauté a toujours servi pour vanter les qualités des déesses et la puissance des dieux. C'est de la peau, de la viande, de la carcasse dont la société pense qu'il est profitable à tous que cette carne soit exposée et... en même temps, c'est un peu plus chaque jour.
Merci Aurea pour la discussion...