A l'ancienne
Les sentiers de la Perdition est un beau film de gangsters, qui sait prendre son temps pour raconter une bonne histoire. L'histoire de ces éternels gangsters qui se trahissent, se déchirent et se...
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le 30 déc. 2012
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Je conçois le titre de cette critique ne vous inspire à voir ou revoir le film, ni même à lire ce qui suit mais tout n'est pas négatif... Ni même positif, mais le film de Mendes doit être vu car il fait la part belle aux films de gangsters ,que l'on connait tels que Les Incorruptibles de De Palma et autre Scarface de Hawks, tout en insufflant une touche mélodramatique qui gangrènera le film tout au long de l'intrigue et ce dès le début avec l'excellente musique de Thomas Newman. Je reviendrais plus tard sur ce point. Ce qui m'interesse maintenant c'est de parler de ce qui m'a gêné dans le film, de ce qui m'a fait mettre 9 au lieu de 10, la mort de la femme(Jennifer Jason Leigh) et le fils de Michael Sullivan.
Ces morts que j'évoque ne m'ont pas choquées en elle même(oui oui le meurtre infantile est tout à fait normal), ce qui m'a marqué c'est l'émotion trop brève que ressent Michael Sullivan par rapport à cela, puisque l'histoire se déroule sur 6 semaines et son chagrin passe au bout de quelques jours, chagrin estompé par la présence majeure de son fils Michael Jr.. Si je n'ai pas aimé cette partie là du film, j'ai , au contraire,adoré tout le reste et surtout le jeu d'acteur avec un Tom Hanks formidable, un Paul Newman terrifiant et magnifique, un Jude Law incroyablement pervers et génial ainsi qu'un Daniel Craig impressionnant en gamin jaloux cherchant la reconnaissance de son père. Tous ces acteurs forment une sublime alchimie qui contribue amplement à la magnificence du film. La Mise en scène est très surprenante pour un film de gangster puisque majoritairement construite comme un mélodrame, avec l'implication de Michael Sullivan Jr. dans le meurtre du personnage de Ciaran Hinds en tant que témoin de ce meurtre, puis plus tard avec Michael Sullivan cherchant de l'aide auprès de personnes à la fois de la Mafia (Stanley Tucci) à Chicago et à la fois à la campagne avec le couple de paysans retraités afin de se protéger et protéger son fils contre le tueur envoyé à ses trousses et se soigné puisque blessé lors d'une fusillade.
A mon sens la scène la plus marquante du film reste la mort du personnage de Paul Newman causée par Michael Sullivan (Tom Hanks). La Pluie tombe violemment mais on ne l'entend pas, seule la musique de Thomas Newman parvient à nos écoutilles et à nous émouvoir, ce type de scène est purement mélodramatique accentué par le ralentie engendré par l'action. Paul Newman se rend à son auto en compagnie de plusieurs homme et remarque que le chauffeur est mort, Paul Newman se retourne dès les premières rafales de mitraillette, les hommes autour de lui s'écroulent, résistent mais en vain, tous meurent. Tom Hanks s'approche, peu à peu la musique s'estompe pour laisser la pluie couler sur les figures tristes et désespérées de ces personnages. "Je préfères que ce soit toi" dit calmement Newman à Hanks avant que larme à l'oeil Sullivan élimine d'une rafale son père ennemi.
La fin, malheureusement attendu reste cependant très belle et propose un non héritage des valeurs meurtrières de gangster du père, le fils ressemble à son père l'exact inverse de ce qu'il est devenu c'est à dire qu'il ne sera pas gangster mais honnête. La fin est tout l'inverse de ce que montrera Cronenberg dans History of Violence, le père transmet sa violence et son aspect sanguinaire de gangster à son fils par le meurtre, une légitime défense pour protéger son père. Dans les Sentiers de la Perdition Hanks défend son fils qui lui même voulait défendre son père en tirant sur l'ombre qui les menace. Il est ici intéressant de voir comment d'un film à l'autre on arrive à voir deux visions différente de l'héritage,paternel, de violence et du métier de tueur(gangster). Pour l''un (A History of Violence) la violence entraîne la violence, tel père tel fils alors que pour l'autre (Les sentiers de la Perdition) l'innocence de l'enfant doit être préservée de la violence, le fils ne doit pas forcement ressembler au père.
Le film pose de nombreuses questions sur les rapports père/fils et montre de manière impressionnante les années trente et l'univers du gangstérisme.
Bref ce film est quasi-parfait outre un élément dramaturgique gênant mais "mineur", il reste tout de même exceptionnel par sa qualité de mise en scène et de musicalité, il est impossible d'oublier ce film tant il est travaillé dans le détail.
Je me perds dans mes propos tant j'ai aimé ce film et que je désire vous le faire partagé, je vais en finir dès maintenant avec cette critique, en vous laissant visionner le film et établir à votre tour un avis si possible positif (négatif vous pouvez, je ne vous tuerais pas pour cela).
Bonne soirée à tous et bon film;)
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les films qui vous rendent dépressif tellement c'est triste, Plaisirs cinéphile, Je te conseille..., Les meilleurs films avec Stanley Tucci et Les meilleurs films de 2002
Créée
le 8 nov. 2016
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