Un vrai massacre
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C'est amusant de voir comment les studios et le cinéma américain réécrivent l'Histoire.
Je sais bien que les faits narrés dans ce film ne sont que pures fictions inspirées de l'immense film de Kurosawa.
Mais ici dans la version d'Antoine Fuqua (aucun lien avec les dragées du même nom même si son cinéma fait un peu chier tout de même), le personnage principal est un noir, Denzel Washington.
Et qui sont les autres mercenaires ?
Tu trouves le lanceur de couteaux chinois Billy Rocks (interprété par le coréen Byung-Hun Lee, mais pour les américains Coréens, Chinois, Japonais, Viet's et tous les autres asiatiques font partie de la même famille des bridés. Pas besoin de les différencier) le bandit mexicain Manuel Vasquez et le guerrier indien Red Harvest et trois caucasiens Chris Pratt, Ethan Hawke et Vincent D'Onofrio.
Le réalisateur nous présente donc une équipe composée partiellement des minorités ethniques des USA.
Et nous devrions trouver ça crédible en 1879 ? Un an avant le massacre de Wounded Knee qui marque grosso modo la fin des guerres indiennes.
La population de Rose Creek aurait flippé sa mère en voyant la bande de mercenaires arriver. Certains villageois trouveraient même la bande de vilains plus fréquentable que les mercenaires.
Ils auraient pendu direct Sam Chisolm, scalpé le guerrier comanche, plongé le chinois dans du goudron et des plumes et renvoyé le mexicain derrière sa frontière les pieds devant.
Le film aurait duré 15 minutes avec la victoire écrasante des villageois sur ce tas de métèque. Le grand méchant aurait continué son exploitation de la mine et l'expropriation des habitants du bled, trop contents pour la plupart de trouver un boulot de mineurs. Quelques décennies plus tard, toute cette bande de trous du cul serait allé voter Trump en chœur.
Mais dans le Far West d'Antoine Fuqua, ce n'est pas ça ! Les gens adorent les noirs, les indiens et les mexicains.
Ils font un grand western où ça défouraille sec dans tous les coins.
Le méchant n'est autre que le grand capital qui perverti les âmes. Au final, il sera vaincu par les troupes hétérogènes de marxistes de couleurs et de péquenots sans sous pour ne pas dire sans-dent. Les caucasiens, ont rendu l'âme, trouées par les balles de leur frères de couleurs. Les métèques sont à la fête et se retirent vers un horizon nouveau au son du désormais célèbre refrain du cowboy solitaire.
En 1879, la mort de tous ces blancs auraient donné une raison de plus au villageois de pendre le noir, l'indien et le mexicain. Même le chinois, ils l'auraient pendu. Il était déjà mort mais ce n'est pas grave, il aurait été trop dommage de perdre une raison de se marrer.
Antoine Fuqua réalise un vrai western à l'ancienne qui devrait plaire à tous les amateurs du genre. Film qui devrait même plaire à une partie de la population des USA qui, avant ce film ne se retrouvaient pas dans les westerns classiques, et pour cause, avant ils y étaient soient pendus soient scalpés.
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le 9 mai 2017
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