Mais enfin, Doc, tous les meilleurs trucs sont fabriqués au Japon.
Sept critiques pour le prix d'une. Spéciale promo avant les soldes. Déstockage Massif.
Critique Blasée
Avec un peu de napalm ou une petite bombe atomique, on aurait pu éviter les 3H30 de film.
Critique anthropologique
Le schéma des trois fonctions de la société indo-européenne analysée par Dumézil se retrouve dans sa fonction la plus pure dans ce film : la masse villageoise des paysans, représentant la fonction productrice de la société est mise en danger par un groupe de brigands. On retrouve par là l'opposition millénaire du sédentaire et du nomade.
Les samouraïs, archétypes de la fonction guerrière doivent accomplir leur devoir qui est de protéger le peuple. La rémunération ne peut pas être un critère de choix. C'est leur seule manière de monter dans l'échelle du pouvoir : c'est évoqué dans une scène dans l'auberge par le vieux leader Kanbei Shimada qui regrette que les honneurs n'arrivent que lorsqu'on est vieux et que lorsque la plupart sont déjà mort.
On peut regretter cependant que la troisième et dernière fonction, la fonction religieuse ne soit pas plus présente. Elle est esquissée au début lorsque Kanbei Shimada se déguise en moine pour aller sauver un enfant dans une grange.
Les fonctions ne se mélangent pas. On peut seulement se déguiser, en bonze ou en samouraï, mais "l'habit ne fait pas le moine". Kikuchiyo, qui est fils de paysan, déguisé en samouraï est très vite repéré par le test de la bûche et par ses manières qui dénotent fortement avec celles des autres. Mais il a cependant le droit à une reconnaissance post mortem en ayant le droit à un enterrement de samouraï après avoir été ridiculisé pendant toute la durée du film.
La fin du film montre la faiblesse de la fonction guerrière par rapport à celles des paysans : beaucoup ont perdu la vie en essayant de rétablir la paix, et une fois les combats terminés, ils retrouvent leurs position de parasites de la société.
Critique de l'adolescente qui est tombée par hasard dessus en voulant regarder M6
LOL g rien compri parceke lé sous titres c pa facil a lir an mem temps kon regarde 1 film mé la séne d'en lé pakerettes m'a fais pansé à Twilght 2 :) en + y a 7 samourai com lé 7 vampire. ;)
Critique de la ménagère de moins de 50 ans
On m'avait promis sept samouraïs, y en que six véritables plus un qui se fait passer pour. Encore une publicité mensongère. J'en ai assez qu'on nous prenne pour des cruches.
Critique étourdie
Le soleil tape sur la Sierra Madre. Le ciel est bleu. Les Mexicains tout habillés de blanc sont affolés. Les bandidos rodent.
Mais heureusement Yul Brunner va faire le ménage. Accompagnés par six cow-boys recrutés pour l'occasion. Il est temps que les colts sifflent, que les chevaux hennissent, que le sang coule et que justice soit faite.
Critique esthétique
On pourrait comparer les premiers films de Kurosawa à la peinture des Primitifs italiens. les peintres mettent la forme au service du fond pour mieux faire passer le message. Ils inventent le langage de l'image qui serviront ensuite de base pour la recherche de perfection des maîtres de la Renaissance.
Kurosawa invente le cinéma japonais en même temps qu'il le crée et cela se ressent. Tout est mis au service de l'histoire ; la musique est uniquement là pour souligner l'action, il n'y a pas de plans esthétisants ou une recherche particulière avec la lumière qu'on peut trouver chez Dreyer par exemple.
Critique conclusive et fédératrice
Les sept samouraïs sont un pilier de la culture que tout bon cinéphile doit avoir vu au moins une fois.
On y rit (riz ou millet, il faut choisir), on y pleure, on y dort, on apprend à reconnaître un vrai samouraï, comment se battre sous des trombes d'eau, comment reconnaître une japonaise déguisée en homme (ça peut être pratique), comment gérer un village plein de paysans stupides et enfin comment parler japonais (mais c'est uniquement à la vingtième vision).
Et enfin, cela ne dure qu'une demi-heure de plus qu'Avatar, donc plus d'excuse !