Et voilà, j'ai enfin vu un des grands classiques du septième art, le fameux chef d'oeuvre de Kurosawa, ce genre de film qui fait parti de la liste privée des films qu'on doit aimer, ce genre de vieux film que si tu l'as pas vu, bah t'es pas un cinéphile, et bah je plains certains cinéphiles personnellement.
Je n'y allais même pas avec mauvaise foi, je voulais voir ce film dont tout le monde parlaient en grand bien, cependant le cinéma japonais et chinois ne m'attirait pas et ne m'attire toujours pas des masses, particulièrement celui d'avant 1970. Mais je pensais pareil du cinéma coréen, auquel j'ai finalement apprécié pas mal de films, donc peut être qu'un jour j'aurais le même ressenti pour ceux japonais, mais ce qui est sur, c'est que ce ne sera pas grâce aux 7 Samouraïs.
C'est l'histoire d'un petit village de paysans menacés par une bande de 40 bandits qui ont prévu de venir piller leurs récoltes, les paysans hésitent entre donner tout ce qu'ils ont ou les affronter, c'est finalement l'affrontement qui prendra tête, mais voilà, on commence déjà à partir sur du WTF. Deja faut 7 gusses pour les aider, 7 samouraïs, pas 3, pas 5, pas 9, pas 15, non 7, pourquoi ? Un des scénaristes s'est cogné la tête contre les murs pour trouver ça où il a juste demandé à son collègue:
- Dit Jackie, tu prends combien de sucs dans ton café ?
- Bah 7 pourquoi ?
- Nickel, on a le chiff qu'il fallait !
Et oui parce que 40 bandits ôté de 7, j'en pose 15... 'fin bref...
Déjà ça commence bien, ensuite faut trouver 7 mecs prêt à mourir pour trois bols de riz par jour, enfin bon... y'a des gourmands partout, mais si ce n’était que ça, le film sur 3h15 traîne en longueur, la mise en scène est maladroite et grossière, entre certains qui court partout comme des imbéciles et des situations bêtes comme les rigolades forcées pour des moments pas drôle. Le pire restera les cris qui me hante encore, pas une seule seconde ça ne crie pas dans ce film, je sais que les japonais kiff ça mais c'est lourd, ça pleur, ça crie. L'exemple le plus flagrant de la pénibilité, Toshirô Mifune porte
un rôle de demeuré, alors que le personnage aurait mérité autre chose, non lui il rigole comme un attardé et saute partout.
A part ça, la réalisation n'est pas mauvaise, du tout même, pour l'époque y'a de la recherche, pour les décors également, juste dommage que la mise en scène ne suive pas et que l'histoire traînasse 10 ans, même son remake, les 7 mercenaires que je n'ai pas aimé plus que ça est surement meilleur, ou du moins, moins chiant, il va droit au but lui.
En bref, je vais me faire jeter je sais, mais je ne peux faire semblant d'aimer un film qui ne le mérite pas à mes yeux, donc sans être une bouse, n'abusons pas, ce film reste très loin de ce que je demande à un classique du cinéma.