Allégorie du maccarthysme et hystérie collective. Scénario de Jean-Paul Sartre tiré d'une pièce d'Arthur Miller qui s’intéresse à la mécanique d'accusation qui s'empare de la ville et lui fait traquer des " sorcières" suite à la délation d'une femme jalouse (Mylène Demongeot.) . Elle se livre à la sorcellerie et arrêtée, prétendra être une victime. La cour de justice va alors envoyer à la potence toutes les personnes dénoncées comme sorcières par les femmes tombées sous son emprise.
Tous deux défenseurs de la dimension politique du texte, Signoret et Montand l'interprèteront au théâtre dès 1955 avant d'être à l'origine de son adaptation au cinéma. La sorcière personnage à la fois historique, mythique et féministe qui mobilise des sentiments d’injustice sociale, des émotions d’horreur et de fascination, la transgression. Qualifiées de sorcières ces femmes étaient souvent des paysannes illettrées pauvres qui se tournaient vers les ressources naturelles, botaniques pour faire face à la maladie, la grossesse et l’accouchement. Transmission d'un savoir par l’expérience qui faisait peur. Les hommes attribuaient des pouvoirs exagérés et reportait sur elles la cause de malheurs.