Ca commence dans le n'importe quoi super cool, et ca fini dans le n'importe quoi moins cool.
Le début est un petit bijou de comédie, et puis peu à peu le scénario s'enlise dans une course poursuite et des allers-et-venue sans queue ni tête, en fait personne n'a l'air de savoir où il va, même pas De la Iglesia, et c'est dommage, ca aurait mérité d'être mieux structuré et plus court.

Et puis, il y a tout le sous-texte, ici, les hommes sont tous de gentils idiots victimes des femmes qui sont toutes des sorcières cannibales cherchant à corrompre un môme pour détruire la civilisation masculine à l'aide de toute les alliances revendues, symbole du Mariage qui n'est plus respecté. Ouais. On peut dire que c'est explicite, et pris comme ca au premier degrés ca a l'air taillé pour le public de la manif pour tous, alors j'ai du mater la moitié du film en fronçant un sourcil. Et puis, je me suis gratté le crâne pendant le générique avec tout l'embarras d'un mec qui sent bien qu'il n'a encore foutrement rien compris à un film pourtant en apparence grotesque.
Mais ca avait déjà été le cas pour balada triste, qui est aussi un film qui interroge la société espagnole et même pour un français ca peut être difficile à décrypter.
Alors j'essaie d'analyser cette fin, que j'avais d'instinct trouvé nulle à chier, parce que
SPOIL
c'est un happy-end niais qui tombe comme un cheveux sur la soupe.
En fait, la situation a été sauvée par la gentillesse du héro idiot qui aura permis de séduire et calmer une furieuse sorcière castratrice (accessoirement la vraie meuf de De la Iglesia (le salaud)), l'autre a réglé son complexe d'infériorité avec sa copine, les 2 flics assument leur homosexualité, et le môme passé par les entrailles de la déesse-mère est promis à un brillant avenir... Ouah...
En fait derrière cette couche de WTF c'est une œuvre véritablement féministe, faut juste bien connaitre le réalisateur pour voir où se situe la dérision et le parti-pris. Le thème des sorcières est juste reprise tel quel comme l'incarnation séculaire de la peur des hommes pour les femmes émancipées et autonomes (hey, c'est pas pour rien si elles chevauchent des balais).
Resh
7
Écrit par

Créée

le 17 févr. 2014

Critique lue 303 fois

Resh

Écrit par

Critique lue 303 fois

D'autres avis sur Les Sorcières de Zugarramurdi

Les Sorcières de Zugarramurdi
-IgoR-
7

Sponge Bob

Bob L'éponge - triste Bob à l'irrévocable sort funeste - Jesus Christ, son fils, le soldat vert et quelques amis braquent une bijouterie. Que veux-tu, la crise règne en Espagne, il faut bien manger...

le 26 mai 2014

27 j'aime

14

Les Sorcières de Zugarramurdi
m_gael
3

De l'anarchisme au nihilisme...

Le cinéma espagnol, animé par un véritable instinct de survie, est l'un des plus passionnants d'Europe, et Alex de la Iglesia, sans doute son représentant le plus déglingué. Profondément marqué par...

le 7 janv. 2014

20 j'aime

10

Les Sorcières de Zugarramurdi
-Marc-
5

"Je suis ta mère"

Après un "hold up", trois gangster fuient avec leur butin et le fils de l'un d'entre eux vers la France, refuge merveilleux où la justice est administrée par Christiane Taubira. En chemin, ils...

le 14 déc. 2015

12 j'aime

3

Du même critique

Far Cry 3
Resh
9

Chère maman,

Ma colonie de vacance se passe très bien, les îles Rook sont très jolies, il fait beau, les moniteurs sont gentils, et la drogue et les putes ne sont pas chères. Lundi nous avons commencé par un...

Par

le 18 déc. 2012

136 j'aime

7

Total Recall
Resh
10

Critique de Total Recall par Resh

Je viens de me mater le blu ray, et ca faisait plus de 10 ans que je n'avait pas revu ce film, alors j'étais curieux. Parce que dans mes souvenirs d'ado, Sharon Stone me surexcitait, Schwarzy était...

Par

le 3 nov. 2010

33 j'aime

Rage
Resh
8

Critique de Rage par Resh

Carmack avait annoncé son jeu comme taillé d'abord pour les consoles, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il avait raison... Malgré le patch, beaucoup de textures restent baveuses, pour une obscure...

Par

le 15 oct. 2011

10 j'aime