En guise d'exergue au début du trucmuche Laurent Courau nous annonce que son film ne sera pas du goût de tout le monde et que - de toute façon - l'industrie du divertissement peut gentiment aller se faire foutre si elle n'est pas contente. Bon. Pas facile du coup de ne pas percevoir un furieux mépris pour le public au regard des sources occultes, du moins si l'on part du principe qu'en insultant la Grosse Machine Laurent Courau insulte aussi son audience, puisque les deux réalités ne peuvent inévitablement fonctionner l'une sans l'autre, et inversement.
Disons-le tout net : cette fiction XP assommante et pénible à regarder n'a strictement AUCUN intérêt. D'emblée la vacuité du machin frappe comme une évidence : vainement étayées par une succession de citations d'une bêtise consternante dès les premières minutes les sources occultes montrent très rapidement leurs limites. Grandiloquent dans la conduction d'un récit erratique et totalement brouillon ce pensum n'est ni plus ni moins qu'un enchaînement de saynètes trash, hardcore et sataniques en diable. Au gré d'une voix-off à l'emphase carabinée les sources occultes se voudraient donc un festival d'ultra-violence et de perversions mêlées de sévices et de processions souterraines... Aucun sens de la transition, aucun véritable fil conducteur, uniquement un système d'accumulation indigeste de gimmicks snuff mal gerbés.
Laurent Courau réitère lassablement ses fondus au noir pour assurer la faiblesse notoire de son récit d'orgie, de viol collectif, de trépanation et d'enfants perdus dans les courants d'un Styx creux comme une écluse ridiculement endimanchée à renfort de racolage en tous genres : du noir, du rouge et du blanc façon gothique, des maquillages outranciers, une bande-son indus destinée à nous sortir de notre zone de confort... C'est éprouvant, choquant sans grâce aucune et nonsensique jusqu'au cynisme !
Une expérience particulièrement désagréable pour ma part, qui n'apporte rien et qui ne mène nulle part. Rien de moins qu'une véritable aberration sur pellicule prenant les spectateurs pour de parfaits gogos et cachant pathétiquement sa misère derrière une pléthore d'effets gratuits et provoc tout du long. Nullissime.