Ceci est un Love Computer !

Deux ans après le triomphe de Les Sous-doués, le scénariste et cinéaste Claude Zidi (La Course à l'échalote, Astérix & Obélix contre César) revient après Inspecteur la Bavure aux affaires dans ce second et ultime opus de la joyeuse bande à Bébel, toujours interprété par Daniel Auteuil (T'empêches tout le monde de dormir, Le Brio) en covedette ou en opposition au crooner Paul Memphis, alias Guy Marchand (Boulevard du rhum, Ôtez-moi d'un doute).
Bébél pensait partir aux Seychelles avec sa petite amie Jennifer, mais celle-ci a préféré s'en aller avec un autre. Une semblable mésaventure est arrivée à Claudine. L'un comme l'autre restent à Paris. Ils deviennent les cobayes du Love Computer, une invention d'un producteur-musicien désireux de mesurer l'effet que produit ses chansons sur les couples...
Au casting de cette comédie franchouillarde estivale et poussive nous retrouvons une partie de la distribution du premier épisode, Hubert Deschamps (Ascenseur pour l'échafaud, L'Inconnu dans la maison) dans un nouveau rôle de chirurgien colérique et fumeur, Gaëtan Bloom (Les Bijoux de famille, Astérix et Obélix contre César), Patrick Laurent, Gilles Roussel, Patrick Zard et Honoré N'Zué. Dans la distribution de ce chapitre deux et pour la première fois à l'écran la belle Grace de Capitani (Canicule, Des amours, désamour) dans un double rôle de sœur jumelle, Charlotte de Turckheim (Le Maître d'école, Qui c'est les plus forts ?), Jean-Paul Farré (Le Roi des cons, Quai d'Orsay) et Béatrice Chatelier (Le Bal du comte d'Orgel, Les Charlots font l'Espagne).

J'en ai deux mais pas ensemble.

L'été, à Paris. Bébel sert de cobaye au «love computer», un appareil que Memphis, chanteur et producteur de disques, utilise pour tester l'effet de ses chansons sur des couples en train de danser. L'ordinateur détecte un fluide très favorable entre Bébel et Claudine. Memphis, également intéressé par Claudine, parvient à lui faire croire que Bébel est homosexuel. Déçue, la belle accepte de partir avec le «crooner» à Saint-Tropez, où il l'embauche comme professeur de japonais. Bébel cherche par tous les moyens à revoir Claudine. Il entraîne une bande de copains et s'installe avec eux chez un couple de farfelus, voisins de Memphis. Mais Bébel et sa bande doivent aussi travailler pour payer leurs nombreuses dépenses. Tous les petits boulots sont bons...

Destinée !

Les Sous-doués en vacances ne réussit pas à garder la fraîcheur du premier opus à succès, surtout avec la mise en scène paresseuse de Claude Zidi, pas un mauvais film mais bien trop moyen. Cette suite estivale et décevante pâtit d’un scénario aux abonnés absents, d’une trop grande absence de gags percutants car trop répétitifs et de vulgaires répliques simplistes. Daniel Auteuil et Guy Marchand sont l'attraction principale de ce film dans leurs différentes confrontations et c'est tant mieux surtout Monsieur Marchand et son hit Destinée sur une musique de Vladimir Cosma, les seconds rôles sont consternants seul Hubert Deschamps dans son rôle de chirurgien boucher sort du lot. Les scènes les plus marquantes n’effacent pas le sentiment général que cette comédie n'a été tourné que pour surfer sur le succès du précédent !

Non, c'est pas pour me vanter, docteur mais maintenant, il me semble quand même que c'est celle-là qui est un peu plus courte que celle-là.

J'en ai marre, je ne veux plus me faire opérer par ce maniaque.

Mais moi aussi, j'en ai marre. Si vous voulez boiter toute votre vie, c'est votre problème, c'est pas le mien. J'en ai rien à foutre moi.

Non docteur, le prenez pas mal, il ne pense pas un mot de ce qu'il dit.

Non mais c'est vrai, c'est toujours ceux qui ne foutent rien qui se permettent de critiquer. Moi quand j'opère, vous savez ce qu'il fait, je vous le donne en mille, il dort hein, quand je travaille, il dort ! Et après monsieur ce permet de critiquer mon boulot mais c'est le monde à l'envers ça quoi nom de dieu !

Je regrette docteur !

Je veux bien vous réopérer demain mais c'est la dernière fois, je vous préviens, hein ! Je raccourcirais celle-là d'un poil !