J’en avais plutôt eu de mauvais échos mais j’aime bien Denis Ménochet (excellent l’an passé dans Peter Von Kant et As bestas). Il est très bien ici, même si le rôle est peu bavard et très physique. Ses expressions finissant par être assez limitées. A ses côtés, l’actrice iranienne Zar Amir Ebrahimi (prix d’interprétation féminine à Cannes cette année) s’en sort bien mieux. La mise en scène de Guillaume Renusson, pour son premier long métrage, reste assez sage. Il nous offre malgré tout un bon suspens assez haletant, le tout sur fond de crise des migrants. Les images de neige sont splendides d’un bout à l’autre. S’il n’en a pas la force et la qualité, on pense beaucoup au formidable Essential Killing. Les survivants est donc un thriller, qui, s’il n’est pas un chef d’œuvre, nous tient en haleine et se laisse largement regarder. Comme premier film, on a vu largement pire.